Devant l’Assemblée générale des Nations Unies, Benyamin Netanyahou a justifié la guerre menée contre la bande de Gaza. Un discours dénoncé par les palestiniens.
Un Iran possédant l’arme nucléaire représenterait "la plus grave menace pour nous tous", a martelé lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à la tribune de l’ONU. Vaincre le groupe Etat islamique (EI) et laisser à l’Iran la capacité d’obtenir la bombe atomique "serait comme gagner une bataille et perdre la guerre", a-t-il ajouté dans un long discours devant l’Assemblée générale des Nations unies, rapporté par Le Figaro. Les capacités nucléaires de l’Iran "doivent être totalement démantelées", a-t-il affirmé, qualifiant la République islamique de "régime le plus dangereux au monde dans la région la plus dangereuse du monde".
Un long discours qui ne tempère aucunement la situation du côté des palestiniens. En effet, une dirigeante de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hanane Achraoui, a accusé Benyamin Nétanyahou de "manipulation grossière des faits" dans son discours à l’ONU durant lequel il a comparé le Hamas à l’organisation Etat islamique et l’Iran. "Avec ce discours, Netanyahu a tenté de tromper l’audience en recourant au langage de la haine, à la calomnie et aux faux-fuyants", a affirmé la responsable.
De son côté, l’ambassadeur de l’Iran à l’ONU, Mohammad Khazaee, a également dénoncé le discours du Premier ministre israélien. Il a rejeté l’idée que l’Iran construisait un arsenal nucléaire, et a affirmé son droit à l’auto-défense. Selon le New York Times, l’ambassadeur iranien a déclaré : "Il serait mieux que le Premier ministre israélien ne pense même pas à attaquer l’Iran, ni même qu’il planifie quoi que ce soit dans ce sens". Il a ajouté que "la politique de l’Iran est plus forte que le mensonge".