Tombée en fin de semaine aux mains des jihadistes de l’EI, une cimenterie du groupe français Lafarge a été en partie incendiée. Lafarge a ordonné l’évacuation du site deux heures plus tôt par mesure de sécurité.
C’est au directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane dont les propos ont été rapportés par Le Figaro que l’on doit l’information tombée ce jour : « Lors de son avance sur la localité kurde d’Ain al-Arab, près de la frontière avec la Turquie, ils se sont emparés de l’usine Lafarge et l’ont partiellement brûlée » a-t-il déclaré. L’évacuation du site par mesure de sécurité a été ordonnée quelques heures plus tôt par Lafarge.
Une première vague d’une centaine de personnes a été évacuée depuis le 18 septembre. Les opérations y sont suspendues « tant que la sécurité ne peut pas être assurée », avait déclaré la porte-parole de Lafarge.
Situé à 160 km au nord-est d’Alep, près de la frontière turque, la cimenterie se trouve dans une zone où les combattants de l’EI sont actifs. L’aviation de la coalition, comme le régime de Damas, y a opéré des frappes aériennes ciblant les islamistes.
Alep, la grande ville du nord de la Syrie, se trouve sur l’un des principaux fronts de la guerre qui oppose les forces du président syrien Bachar al Assad et les rebelles de l’armée syrienne libre depuis trois ans et demi. Les jihadistes se sont immiscés dans le conflit.
Le cimentier Lafarge emploie environ 250 personnes en Syrie, la majorité affectée à son usine qui produit annuellement 2,6 millions de tonnes de ciment, le reste dans des bureaux à Damas.