Le président français doit se rendre en Irak pour y rencontrer le président irakien Fouad Massoum et le Premier ministre Haïdar al-Abadi. Il devrait aussi préciser sa stratégie contre les djihadistes.
François Hollande est arrivé ce matin en Irak où il entend témoigner du soutien de Paris au gouvernement formé, rapporte aujourd’hui le site 20minutes.fr. Le président français devrait aussi clarifier sa stratégie pour contrer les djihadistes de l’Etat islamique que Barack Obama a promis de « détruire ».
La France n’a pas suivi les Etats-Unis et le Royaume-Uni dans l’invasion de l’Irak il y a onze ans. En 2014, elle tente de revenir sur le devant de la scène de ce pays avec lequel elle a des liens historiques forts mais teintés d’ambiguïtés sous le régime du dictateur Saddam Hussein que l’invasion américano-britannique de 2003 a chassé.
Les détails de ce déplacement d’une journée n’ont pas été communiqués, autre que François Hollande, qui sera accompagné du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, rencontrera certainement le président irakien Fouad Massoum et le premier ministre Haïdar al-Abadi.
Al-Abadi est à la tête d’un gouvernement de rassemblement approuvé lundi par le parlement irakien, même si plusieurs ministères clés comme celui de la Défense et de l’Intérieur, restent vacants. François Hollande pourrait également faire un crochet à Erbil, dans le sillage de Laurent Fabius qui s’était rendu le 10 août dans la capitale de la région autonome du Krdistan Irakien pour y superviser une livraison d’aide humanitaire française aux réfugiés fuyant la progression de l’EI.
Fouad Massoum sera lundi à Paris pour participer à une conférence sur la « la paix et la sécurité » en Irak qu’il coprésidera avec François Hollande et qui aura trois objectifs : affirmer le soutien de la communauté internationale au nouveau gouvernement irakien, coordonner la lutte contre l’EI et engager les efforts humanitaires et de reconstruction de l’Irak.
La France fournit déjà, depuis l’été, de l’armement aux combattants kurdes engagés contre les djihadistes de l’EI et de l’assistance humanitaire aux réfugiés chrétiens et yazidis dans le nord du pays. « On ne peut pas laisser se créer un sanctuaire islamiste à cinq heures de vol de Paris », explique une source diplomatique française.