Parmi les quelques de 3 000 occidentaux partis combattre aux côtés des djihadistes en Syrie, entre 700 et 900 seraient Français.
Le djihad fait de plus en plus d’adeptes en Occident, note aujourd’hui Le Figaro. Selon le Soufan group, un organisme de renseignement basé à New York, ils étaient au moins 3 000 à avoir rejoint les rangs des islamistes radicaux qui combattent en Syrie depuis la fin du mois de mai. La France est la plus « représentée » en nombre de tous les pays occidentaux.
L’Hexagone compte 700 ressortissants sur place, selon des données compilées par The Economist. Un chiffre plus bas que l’estimation des services du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, selon lesquels 900 Français étaient concernés à la mi-août.
La Grande Bretagne est deuxième, avec 400 ressortissants actuellement en Syrie, suivie de l’Allemagne (270 ressortissants), talonnée par les Belges, avec 250 ressortissants.
Cependant, lorsqu’on regarde la part de combattants par rapport à la population de leurs pays d’origine, le classement est sensiblement différent. La Belgique arrive largement en tête, avec 22 ressortissants partis au djihad pour un million d’habitants. Le Danemark arrive en deuxième position, avec 17 ressortissants pour un million d’habitants. La France arrive en troisième position : on compte 11 Français partis en Syrie pour un million d’habitants.
Le fait de compter des Occidentaux dans ses rangs est très important pour l’Etat islamique. Le choc provoqué par l’accent londonien de(s) assassin(s) de James Foley et Steven Sotloff en est la meilleure illustration. « Des otages libérés des prisons de l’Etat islamique ont dit qu’ils avaient été gardés par trois anglophones. Les djihadistes étrangers peuvent également contacter par email les familles d’otages dans leurs propres langages pour demander des rançons », explique The Economist.