Une vidéo montrant l’exécution des soldats syriens par les djihadistes de l’Etat Islamique a circulé sur le net. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) confirme la mort de 160 soldats.
L’Etat Islamique poursuit son inexorable progression dans le nord de la Syrie. Selon le directeur de l’OSDH "l’EI a exécuté entre mercredi et jeudi à l’aube plus de 160 soldats syriens dans trois lieux différents de la province de Raqqa qu’ils contrôlent". Selon Le Point, ces soldats auraient été capturés lors de la prise de la base 17 fin juillet, de l’aéroport militaire de Tabqa dimanche, et lors de leur fuite de l’aéroport dans la nuit de mercredi à jeudi vers la localité d’Esraya, dans la province de Hama, aux mains du régime.
L’exécution de ces soldats syriens a été filmée par les djihadistes. La vidéo a été mise en ligne sur des sites djihadistes et montrait des hommes, présentés comme des soldats, capturés puis exécutés dans une zone désertique. Sur les premières images, des dizaines de jeunes gens marchent sur une route désertique, en sous-vêtements, pieds nus, mains sur la tête, encadrés par des djihadistes armés dont l’un porte l’étendard de l’EI. Les combattants crient "État islamique" et d’autres répondent "il est immuable".
Les djihadistes filment ensuite en gros plan une ligne interminable d’environ 160 corps gisant l’un à côté de l’autre face contre le sol. Aucune trace de sang ni de balles n’est visible sur leur dos, ce qui laisse supposer qu’ils ont été exécutés puis placés ainsi, rapporte toujours Le Point. Une dizaine d’hommes, qui semblent être des habitants de la région, les regardent.
Dans sa lutte contre les djihadistes, le régime de Damas s’est dit récemment prêt à coopérer avec Washington, qui mène déjà depuis le 8 août des frappes aériennes contre l’EI dans le nord de l’Irak. Mais la Maison Blanche a de son côté exclu toute coordination avec Damas, même si le président Barack Obama a donné son feu vert à des missions de reconnaissance au-dessus du territoire syrien.
Par ailleurs, quarante-trois Casques bleus de l’ONU sont détenus par des rebelles syriens appartenant à un groupe non identifié sur le plateau du Golan, entre Israël et la Syrie, ont indiqué jeudi les Nations unies.