L’Organisation des Nations unies s’oppose aux crimes commis par l’Etat islamique en Syrie. Elle accuse encore une fois Damas de crimes contre l’humanité.
Les exécutions publiques de civils les vendredis, dans les zones syriennes sous contrôle de l’Etat islamique (EI), ont été condamnées par l’ONU. Une commission d’enquête de cette organisation internationale révèle que ces exécutions deviennent un "spectacle ordinaire". Un rapport publié ce mercredi 27 août par ladite commission, "affirme que l’Etat islamique organise des mises à mort publiques de civils les vendredis dans les zones syriennes sous son contrôle, à Rakka et dans la province d’Alep.". Selon Le Monde, "Les personnes sont tuées par armes à feu, ou sont décapitées, flagellées ou lapidées".
Cette même commission, chargée de répertorier les violations du droit international relatif aux droits de l’homme en Syrie, insiste sur le fait qu’il s’agit bel et bien de crimes contre l’humanité. Cette branche del’ONU affirme que l’objectif de l’Etat islamique est double : "instiller la terreur parmi la population" et garantir qu’elle se plie à son autorité.
Une enquête a révélé que les djihadistes incitent et parfois obligent la population à venir assister à ces exécutions. Bien que la majorité des victimes soient des hommes, de nombreux adolescents de 15 à 17 ans ainsi que des femmes ont été exécutés sans raison.
En outre, la commission d’enquête suspecte Damas d’avoir envoyé des barils explosifs mélangés d’une solution de chlore à Kafr Zeita, à Al-Tamana’a et à Tal Minnis, dans l’ouest du pays. "Il existe des motifs raisonnables de croire que des armes chimiques, probablement du chlore, ont été utilisées" huit fois sur une période de dix jours en avril, indiquent les enquêteurs.