Dimanche 24 août, le secrétaire d’Etat américain a annoncé la libération de Peter Theo Curtis, journaliste et écrivain retenu en otage en Syrie depuis 2012. Sa libération a été facilitée par l’ONU.
Susan Rice, conseillère à la sécurité nationale de la Maison Blanche, a confirmé des informations de la chaine qatarie Al-Jazira sur la libération du journaliste écrivain par ces propos repris par Le Monde aujourd’hui : « Particulièrement après une semaine marquée par une tragédie inqualifiable, nous sommes soulagés et reconnaissants d’apprendre que Theo Curtis rentre à la maison après tant de temps entre les griffes du Front Al-Nosra. Pendant deux ans, nous avons prié et pensé à Peter Theo Curtis, un citoyen américain retenu en otage en Syrie. Aujourd’hui nous nous joignons à sa famille et ses proches pour saluer son retour à la liberté », avant d’ajouter : « Theo est désormais en sécurité hors de Syrie et il va bientôt retrouver sa famille ».
Agé de 45 ans, Peter Theo Curtis est originaire du Massachusetts et signait ses textes sous le nom de Theo Padnos. Il avait été enlevé, selon sa famille, « juste après avoir franchi la frontière syrienne en octobre 2012 » par la branche officielle d’Al-Qaida en Syrie, mais son enlèvement avait été gardé secret. Sa mère, Nancy Curtis, a affirmé avoir été en contact avec des représentants du Qatar qui lui « ont dit qu’ils avaient entrepris une médiation pour faire libérer Theo sur une base humanitaire sans contrepartie financière ».
Facilitée par l’ONU, sa libération eut lieu à 20 h 40 (heure française) sur le plateau du Golan où il a été remis à des Casques bleus. Le journaliste a été ensuite pris en charge par des représentants du gouvernement américain.
Par ailleurs, les obsèques du journaliste américain James Foley, décapité par les djihadistes de l’Etat islamique, ont eu lieu le même jour que l’annonce de sa libération. Un autre journaliste américain identifié comme Steven Sotloff apparaissait aussi dans la vidéo de l’assassinat. L’EI menaçait de l’exécuter si les frappes américaines contre ses positions se poursuivent.