François Hollande entend tout mettre en œuvre afin qu’il y ait un "cessez-le-feu le plus rapidement possible" dans la bande de Gaza où les violences ont fait 52 morts samedi.
La situation ne cesse de dégénérer dans la bande de Gaza qui a connu depuis les regains de tensions sa journée la plus sanglante samedi, avec un total de 52 morts. Parmi les victimes, deux femmes lourdement handicapées, 6 hommes qui étaient assis devant leur maison et 18 habitants du quartier de Touffah, objet de la frappe la plus meurtrière, détaille Le Monde.
Hier matin, Israël a opéré pour la première fois à des attaques terrestres, conduites par un commando de marine dont la mission était de mener l’assaut contre des " infrastructures terroristes ". Avant les bombardements, l’armée israélienne a demandé aux habitants du nord de Gaza d’" évacuer immédiatement leurs maisons ". " Ceux qui ne respecteront pas les instructions mettront en danger leur vie et celle de leur famille ", a-t-elle prévenu sur des informations relatées par LCI.
Depuis Paris, François Hollande n’a pas caché sa vive préoccupation par rapport à " un enchaînement, une escalade avec des tirs de roquettes venant de Gaza et avec les répliques venant d’Israël ". Lui de déplorer également les " victimes palestiniennes en grand nombre ".
Avec détermination, le chef de l’Etat a réitéré que " le rôle de la France, toujours, c’est de faire en sorte que le message de paix puisse être prononcé et qu’un cessez-le-feu puisse être le plus rapidement possible décidé ". " Nous ne ménagerons aucun effort, aucune peine pour y parvenir parce que c’est trop important, surtout dans cette région-là du monde ", a-t-il martelé.
Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, pour sa part, qualifie la situation au Gaza " d’escalade absolument désastreuse ". Afin d’épargner les civils, " la France demande, comme le Conseil de sécurité de l’Onu, le retour à la trêve de 2012 ", indique-t-il.
De son côté, la Palestine qui a enregistré la plus lourde perte jusqu’ici, avec plus de 166 morts en seulement une semaine d’échanges de tirs, a demandé à l’ONU à être placée " sous protection internationale ", rapporte encore LCI. Son président, Mahmoud Abbas, souhaite également que les pays qui ont signé la 4ème Convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre, datée de 1949, prennent des sanctions contre Israël, qui, d’après lui, est " responsable de la sécurité des civils dans la bande de Gaza " en tant que " puissance occupante ".