Une jeune femme a été tuée dans le Pendjab, province de l’est du Pakistan, en raison d’un conflit sur son mariage. Le supposé mari l’a aspergé d’essence.
Selon les informations relayées par Le Figaro, c’est le deuxième meurtre de ce type dans la province pakistanaise du Pendjab en quatre jours en raison d’un conflit de mariage. La police pakistanaise vient d’annoncer qu’une jeune femme a été aspergée d’essence et brûlée vive par un homme qui voulait l’épouser et qui avait été éconduit.
La victime en question s’agit d’une jeune femme de 18 ans, répondant au nom de Sidra Shaukat. Se trouvant seule chez elle, son prétendant, âgé de 22 ans, se serait incrusté dans la maison familiale. L’homme qui avait plus tôt été éconduit l’a aspergée d’essence et brûlée vive. La jeune femme est décédée avant même d’arriver à l’hôpital.
Fayyaz Aslam, l’auteur présumé du meurtre, a été arrêté et inculpé. "Le jeune homme l’aimait et lui avait fait parvenir une proposition de mariage. Mais la proposition a été rejetée par sa famille", précise un responsable de la police. Selon le père de la jeune femme, il ne cessait de la persécuter. "Il harcelait régulièrement ma fille", explique l’homme qui se souvient que la veille du drame, le suspect a menacé la famille de graves conséquences lorsqu’il lui a été demandé de ne pas revenir.
Selon un rapport publié en début d’année par l’organisme de santé et de démographie du Pakistan, 34% des femmes de ce pays estiment que tenir tête à son mari justifie un passage à tabac. Comme de négliger sa belle famille, refuser d’avoir des rapports sexuels, sortir sans prévenir son mari ou faire brûler le repas.
Si le Pakistan dispose pourtant depuis dix ans d’une loi contre les crimes d’honneur et depuis 2009 d’un texte punissant les violences domestiques, c’est l’un des pays au monde où les femmes sont les plus victimes de violences. Selon l’ONG Médecins du monde, la moitié des Pakistanaises serait concernée.