Dans l’Etat de l’Uttar Pradesh, dans le nord de l’Inde, 2 jeunes filles ont été retrouvées pendues à un manguier mercredi dernier. Un fait qui amplifie la colère des manifestants contre les violences faites aux femmes.
Le drame s’est déroulé mercredi dernier dans le nord de l’Inde, l’Etat de l’Uttar Pradesh. Deux cousines « dalits » (catégories sociales méprisés également appelées « intouchables » ou « parias » ne faisant pas partie du système des castes) sont sorties de la maison familiale pour aller aux toilettes. Agées de 12 et 14 ans, elles ont été victimes de viol en réunion. Leurs corps ont été trouvés par les villageois pendus à un manguier. Pour l’instant, l’on ignore si elles se sont donné la mort ou ce sont les agresseurs qui les ont pendues.
Indigné par la recrudescence de ce genre de violence, les villageois n’ont détaché les corps qu’après l’arrestation des agresseurs. Selon le parisien, "Trois personnes ont par la suite été interpellées pour viol et meurtre en réunion".
Pour cause de laxisme, 2 éléments de la police indienne ont été licenciés deux jours après ce drame qui a ému toute l’Inde où plusieurs ONG ont d’ailleurs dénoncé la lenteur des forces de l’ordre. La ministre chargée de la protection de l’Enfance reconnaît que "La police n’agit pas correctement". "Tous les policiers impliqués dans l’incident seront renvoyés", lance-t-elle pour rassurer la population. A cet effet, elle a également annoncé la création d’une cellule de crise.
Ce jour, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant le siège du gouvernement de l’Uttar Pradesh, à Lucknow, pour montrer leur indignation. Ils se sont heurtés aux forces de l’ordre qui ont utilisé des canons à eau pour les repousser.