Mercredi, le scandale concernant la diffusion de données personnelles des utilisateurs de Facebook a pris une nouvelle tournure. Le patron du réseau social Mark Zuckerberg a reconnu ses erreurs et s’expliquera prochainement devant des parlementaires américains.
Mark Zuckerberg devra s’expliquer devant le Congrès américain le 11 avril à 10 heures (16 heures à Paris). Il lui est reproché d’avoir donné des réponses tardives et participé à des manipulations politiques en faveur de la Russie. Lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes, mercredi, le patron du groupe Facebook a de nouveau reconnu ses erreurs. Il s’est ainsi engagé à " faire mieux à l’avenir même si aucune mesure de sécurité ne sera parfaite ".
" Je pense que la vie, c’est apprendre des erreurs ", a déclaré Mark Zuckerberg.
Durant sa conférence, Zuckerberg a surtout martelé que malgré les polémiques qui détruisent l’image de Facebook, il était toujours le mieux placé pour diriger le groupe.
Selon Mark Zuckerberg, la firme britannique Cambridge Analytica (CA) a pu récolter les données personnelles de 87 millions d’utilisateurs, essentiellement aux États-Unis. Ces chiffres sont pourtant réfutés par Cambridge Analytica en indiquant n’avoir reçu que des données de 30 millions de personnes via la société Global Science Research (GSR) à l’insu de Facebook. En effet, GSR avait avancé une application de tests psychologiques ayant été téléchargée par plus de 300 000 personnes à partir de leur compte Facebook.
Cambridge Analytica a travaillé pour la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016, mais affirme qu’elle n’a pas utilisé ces données personnelles au profit de la campagne. La firme a également indiqué qu’elle a effacé les données, transmises sans autorisation, dès que Facebook les a demandées.
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Afin de sauver son image et protéger au mieux ses utilisateurs, Facebook a lancé une contre-offensive médiatique et politique. Mercredi, le groupe a communiqué ses mesures afin de rendre transparents et clairs ses paramètres de confidentialité. Facebook a également expliqué qu’il comptait prochainement limiter la diffusion de données personnelles vers des tiers.
Mark Zuckerberg a aussi indiqué que le groupe a supprimé 270 pages et comptes Facebook et Instagram gérés par la société russe Internet Research Agency (IRA). Selon les renseignements américains, IRA était derrière la déstabilisation de la campagne présidentielle américaine de 2016 en utilisant les réseaux sociaux.
"Nous avons déterminé que l’IRA utilisait un réseau complexe de faux comptes pour berner les gens", a écrit Mark Zuckerberg sur sa page Facebook.
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(Source : Europe)