Fraîchement nommé au poste de secrétaire d’État, l’ex-patron de la CIA Mike Pompeo a mis le cap sur Bruxelles vendredi. Il a transmis à ses nouveaux homologues un important message du président américain.
Mike Pompeo va directement à l’essentiel. Tout juste investi au poste de secrétaire d’État, l’ancien directeur de la CIA se rend à Bruxelles ce vendredi dans le cadre d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN. En plus de traiter plusieurs sujets brûlants, l’ex-patron de la CIA est là pour transmettre un message de Donald Trump. Depuis ses premières heures de campagne, le président des Etats-Unis insiste sur la hausse des dépenses militaires des autres membres de l’Alliance atlantique afin de réduire la participation de Washington. "Les Etats-Unis mettront l’accent sur la nécessité de mieux partager le fardeau, de renforcer la dissuasion et la défense, ainsi que de renforcer le rôle de l’OTAN dans la lutte antiterroriste", a confié un haut responsable américain cité par le journal L’Express.
Berlin a été épinglé à plusieurs reprises par le président américain. En 2017, Donald Trump l’a reproché de devoir d’"énormes sommes d’argent", une situation que l’Allemagne a formellement démentie. D’après Mike Pompeo, les 13 autres membres de l’OTAN doivent se mettre à niveau, particulièrement l’Allemagne, le membre européen le plus grand et le plus riche. Le secrétaire d’Etat américain a indiqué que les prévisions de Berlin pour la hausse de ses dépenses militaires s’élèvent jusqu’à 1,25% de son PIB d’ici 2021. Des propos qui risquent de faire du bruit alors que le locataire de la Maison-Blanche doit rencontrer Angela Merkel à Washington ce vendredi.
Pour justifier la nécessité d’augmenter les dépenses, Mike Pompeo pourrait brandir la menace posée par la Russie. Selon ce haut responsable américain, le pays représente "un facteur déstabilisant en Ukraine, en Géorgie et en Syrie". "Nous allons souligner à quel point c’est important pour tous les alliés de prendre cette menace sérieusement, de respecter leur engagement" concernant les dépenses militaires, a-t-il poursuivi. Durant cette réunion à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères devraient également parler des projets d’expansions des missions de formation en Irak ainsi que l’Afghanistan. En effet, 13 000 militaires des pays de l’OTAN et de leurs alliés y sont encore déployés.
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