La justice américaine a interdit aux autorités locales de transférer un présumé djihadiste détenu en Irak vers l’Arabie.
Une cour d’appel fédérale à Washington a interdit le transfert d’un Américano-Saoudien détenu en Irak vers un pays tiers. L’homme est accusé d’avoir été à la solde de l’Etat Islamique. Les autorités américaines voulaient le déplacer en Arabie Saoudite. Dans le souci de la sécurité nationale et des droits constitutionnels des citoyens américains, les États-Unis ont fait barrage à ce transfert.
Le blocage a été annoncé le lundi 7 mai 2018 à la suite d’un arrêt à la majorité de deux juges contre une. La décision judiciaire a été prise en première instance. Le texte portant sur cet arrêt ne sera diffusé qu’une fois son contenu vérifié. En effet, la justice américaine veut d’abord s’assurer qu’il n’y a rien de confidentiel dans les propos.
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La cour des États-Unis n’a pas révélé l’identité de ce djihadiste, né sur le territoire américain. Il aurait été capturé en Syrie après avoir combattu pour Daesh. L’homme a ensuite été transféré en Irak sans représentation légale. En octobre 2017, l’organisation américaine de défense des libertés ACLU a saisi en son nom un tribunal. Il est considéré par le gouvernement américain comme un "combattant ennemi". Le terme est utilisé pour les prisonniers envoyés à la prison de Guantanamo, sans passer par un quelconque système judiciaire.
Les autorités américaines voulaient transférer le détenu vers l’Arabie saoudite, selon un document judiciaire partiellement censuré de ses informations confidentielles. L’ACLU s’est félicitée de la décision de la cour d’appel. "Le président ne reçoit pas un chèque en blanc lui permettant de disposer de la liberté de citoyens américains au simple motif que sont impliquées des relations internationales ou des opérations militaires", a commenté Jonathan Hafetz, un avocat de l’ACLU.
Source : Le Figaro