Entre mi-avril et fin mai, soit en 6 semaines, 1 940 adultes ont été arrêtés et détenus par la police des frontières américaines dans l’attente de poursuites.
Fière d’annoncer ce bilan, l’administration Trump revendique cette pratique au nom de la "tolérance zéro". Au total, 1 995 enfants ont été séparés de 1 940 parents migrants aux Etats-Unis en l’espace de six semaines. Entre mi-avril et fin mai, ces adultes qui ont fait l’objet d’une arrestation ont été détenus par la police en attendant les poursuites. Et pour cause : ils ont franchi illégalement la frontière avec le Mexique. Un porte-parole du ministère américain de la Sécurité intérieure a clairement indiqué qu’ils n’allaient plus ignorer la loi.
Cette politique suscite de plus en plus la polémique dans la classe politique américaine. Toutefois, le ministre américain de la Justice Jeff Sessions s’est défendu en citant la Bible. "Je pourrais vous renvoyer à l’apôtre Paul et à son commandement clair et sage (...) qu’il faut obéir aux lois du gouvernement car Dieu les a décrétées afin d’assurer l’ordre", a-t-il déclaré sur le récit de France info. "Entrer illégalement aux Etats-Unis est un délit (...) Et avoir des enfants ne vous protège pas", a-t-il ajouté.
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Les mesures étaient renforcées depuis début mai selon lesquelles tous les migrants sans papiers seraient arrêtés avec enfants ou pas. Les séparations sont donc obligatoires, car les mineurs ne peuvent être envoyés dans les "prisons" de leurs proches adultes. Mais les républicains du Congrès s’opposent à cette politique. "Nous ne voulons pas que des enfants soient séparés de leurs parents", a confié leur chef, Paul Ryan qui appelle à la résolution de cette crise à travers une loi sur l’immigration.