Le variant C.1.2, détecté en Afrique du Sud et dans de nombreux pays, serait bien plus contagieux que les autres variants, selon une étude.
Alors que le variant Delta du coronavirus continue de sévir dans plusieurs pays dans le monde, un nouveau variant baptisé C.1.2 a été identifié en Afrique du Sud.
Une étude préliminaire de l’Institut national sud-africain des maladies transmissibles a été réalisée et les résultats ont été publiés le 26 août (NICD). Ils ont indiqué que ce variant serait bien plus contagieux, mais des éléments doivent encore être confirmés par une étude plus approfondie, note Ouest France.
Le variant, repéré pour la première fois en mai 2021 est détecté en Afrique du Sud ainsi que dans d’autres pays dans le monde, d’après l’étude. Sur son compte Twitter, Eric Feigl-Ding, épidémiologiste et économiste de la Santé américain a détaillé que cette nouvelle souche est présente en Angleterre, en Suisse, au Portugal, à l’île Maurice, en Chine, en République démocratique du Congo, et en Nouvelle-Zélande.
Le C.1.2 descendrait du variant C.1 qui a été répertorié pour la première fois en janvier 2021. Selon l’étude, il a muté de "manière substantielle" et s’éloigne davantage du virus original détecté à Wuhan en comparaison à d’autres variants détectés jusqu’à présent dans le monde.
Ce variant aurait un taux de mutation de 41,8 mutations par an, soit un taux 1,7 à 1,8 fois plus rapide que la moyenne de tous les autres variants. Cela signifie, d’après Eric Feigl-Ding, que ce variant a muté si rapidement et si profondément qu’il est maintenant le variant qui a le plus muté à ce jour.
A l’heure actuelle, la hausse des cas due à ce nouveau variant est similaire à celle observée pour le variant Delta. Effectivement, 0,2% du C.1.2 a été enregistré en mai parmi les génomes séquencés en Afrique du Sud. Pourtant, ce pourcentage a augmenté à 1,6% en juin, puis 2% en juillet. L’augmentation des cas est similaire à ce qui avait été observé pour les variants Beta et Delta, rapporte l’étude.
Les scientifiques du NICD ont assuré que le C.1.2 n’est "présent qu’à de très faibles niveaux". De ce fait, il est trop tôt pour déterminer son évolution. Il n’est pas assez fréquent pour être qualifié de "variant digne d’intérêt ou de variant inquiétant", comme le sont les variants Delta et Beta, très contagieux. "A ce stade, nous n’avons pas de données expérimentales pour confirmer comment il réagit, en termes de sensibilité aux anticorps", a expliqué Penny Moore, une chercheuse de l’institut.
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