La présidente brésilienne Dilma Rousseff entend briguer un second mandat. Elle a annoncé mercredi sa candidature pour la présidentielle d’octobre pour laquelle elle part favorite avec 37% d’intentions de vote.
A 5 mois de la présidentielle brésilienne, Dilma Rousseff, 66 ans, annonce qu’elle est candidate à sa réélection. Investie officiellement à la tête du pays en janvier 2011, cette économiste de formation entamait son mandat avec une popularité très confortable mais dernièrement, le nom de son prédécesseur et mentor Luiz Inacio Lula da Silva (2000-2010) revient dans les bouches des administrés. Certains élus issus de la coalition au pouvoir ont même réclamé publiquement le retour de Lula.
En baisse de 6.7 points dans les sondages entre février et avril suite à la hausse des prix au Brésil et une corruption alléguée liée au groupe pétrolier Petrobras, Dilma Rousseff joue sa dernière carte pour pouvoir reconquérir l’électorat.
Mercredi, elle a signé un décret en faveur des salariés et des familles pauvres. Le texte prévoit notamment " une baisse des impôts sur le revenu ", rapporte Le Monde.
" Ce sera un gain salarial indirect important et plus d’argent dans les poches des salariés ", a déclaré la dirigeante brésilienne qui promet également " de poursuivre la politique de relèvement du salaire minimum, qui a apporté tant de bénéfices à des millions de travailleurs ".
La Bolsa Familia, le programme d’aide financière pour les familles pauvres, une initiative de Lula da Silva, sera relevé également à hauteur de 10% comme il est annoncé dans le décret signé hier.
Avec ces deux dispositifs qui interviennent à 5 mois de l’élection, la présidente brésilienne espère ainsi remonter sa popularité. Bien que celle-ci se soit effritée de façon considérable, Dilma Rousseff se positionne encore en tant que grande favorite de la prochaine présidentielle. Mais les intentions de vote en sa faveur, 37% en avril contre 21,6% pour son principal challenger Aecio Neves (Parti social démocrate brésilien - PSDB), laisse présager la tenue probable d’un second tour.
Dans un message aux membres du Parti des travailleurs dont elle et Lula sont issus ainsi qu’à la coalition en soutien au pouvoir, la chef de l’Etat a déclaré hier : " J’aimerais, quand je serai candidate, avoir le soutien de ma base. Mais même si ce n’est pas le cas, nous irons de l’avant ".