Républicains et démocrates ont échoué à trouver un accord budgétaire dans la nuit de vendredi à samedi. Une première depuis 2013.
Les sénateurs ne sont pas parvenus à trouver un compromis, dans la soirée de vendredi 19 janvier, pour voter la loi de financement temporaire du gouvernement, voulue par les républicains, en échange de négociations ultérieures sur le dossier de l’immigration, cher aux démocrates. Les républicains, majoritaires avec 51 sièges, n’ont obtenu que 50 voix. 60 voix sur 100 étaient nécessaires. L’administration est donc figée.
Le "shutdown", c’est-à-dire la fermeture partielle des administrations de l’Etat fédéral américain, doit débuter samedi minuit. Concrètement, il signifie que le gouvernement est techniquement à court d’argent, ce qui l’oblige à fermer des dizaines d’agences à travers le pays. Près de 850 000 fonctionnaires se retrouvent au chômage technique, et non payés. Le dernier "shutdown" remonte à 2013, il avait duré seize jours.
La Maison Blanche a accusé les démocrates de prendre les Américains "en otages". "Ce soir, [les sénateurs de l’opposition] ont placé la politique au-dessus de notre sécurité nationale", a argué Sarah Huckabee Sanders, porte-parole de la présidence. "Nous ne négocierons pas sur le statut d’immigrants illégaux pendant que les démocrates prennent en otage les citoyens respectueux du droit avec leurs exigences irresponsables", a-t-elle ajouté. Les démocrates ont, eux, fait savoir qu’ils n’accepteront de voter pour un texte de compromis que si celui-ci pérennise la régularisation de 690 000 jeunes immigrés au statut précaire, les "Dreamers".