Au Venezuela, le président Nicola Maduro a repris le tube Despacito pour promouvoir les élections de son Assemblée constituante. Les auteurs du tube, Luis Fonsi et Daddy Yankee, sont en colère.
Le chanteur portoricain Luis Fonsi et le rappeur portoricain Daddy Yankee ont condamné l’usage "illégal" et "néfaste" que le président du Venezuela Nicolas Maduro a fait de leur tube Despacito. Une reprise pour promouvoir les élections de son Assemblée constituante, vivement critiquée par l’opposition.
Lors de son émission hebdomadaire à la télévision officielle VTV, le président Nicolas Maduro a présenté son "remix" de Despacito. "Lentement, prends un bulletin plutôt que les armes, et exprime tes idées toujours dans la paix et le calme", chantonne-t-il dans sa version. En prime, le dirigeant socialiste danse et bat le rythme de la musique des mains. "Nous allons voir si on est à la hauteur", lance-t-il également tout sourire.
Depuis sa sortie, Despacito a envahi le monde. Son clip sur Youtube a atteint plus de 2,5 milliards de vues. Un succès dont le président Maduro n’a pas manqué de surfer pour sa propre cause. Mais les auteurs du tube ont rapidement condamné sa reprise. "Que tu t’appropries illégalement une chanson n’est rien comparé au crime que tu commets et que tu as commis au Venezuela", a écrit Daddy Yankee sur son compte Instagram en s’adressant directement au président Maduro. "A aucun moment il ne m’a consulté, je ne lui ai pas non plus donné l’autorisation d’utiliser ou de changer Despacito à des fins politiques", a pour sa part déclaré Luis Fonsi, principal auteur de la chanson.