James Comey, l’ex-directeur du FBI limogé par le président américain Donald Trump, a déclaré que ce dernier lui a demandé de suspendre une enquête sur Michael Flynn, son ancien conseiller à la sécurité nationale. L’ancien haut policier a livré la teneur de deux entrevues entre lui et le locataire de la Maison-Blanche.
James Comey, le directeur du FBI limogé, a mis en ligne sa déposition écrite mercredi 7 juin. Selon ses dires, le président américain Donald Trump lui aurait demandé de ne pas poursuivre l’enquête visant Michael Flynn, l’éphémère conseiller à la sécurité nationale du locataire de la Maison-Blanche. Cet ancien collaborateur du milliardaire est cité dans le retentissant scandale de l’ingérence de la Russie dans la dernière élection présidentielle.
James Comey a livré la teneur d’une en tête à tête entre lui et Donald Trump, le 14 février dernier. Le locataire de la Maison-Blanche lui aurait dit au sujet de ancien conseiller : "J’espère que vous pourrez trouver une façon d’abandonner cela, de lâcher Flynn. C’est un homme bien". Cette demande concernait toute investigation liée aux "fausses déclarations" de l’ancien chef de la sécurité nationale sur ses conversations avec l’ambassadeur russe en décembre 2016, et non une enquête globale sur une éventuelle connivence entre Moscou le candidat républicain.
"C’était toutefois très inquiétant, étant donné le rôle du FBI comme service d’investigations indépendant", écrit James Comey qui raconte aussi un dîner à la Maison Blanche, le 27 janvier. Donald Trump aurait dit avoir besoin de "loyauté" de la part de ses collaborateurs. "Je n’ai pas bougé, parlé ou changé l’expression de mon visage", écrit l’ancien grand policier, décrivant "un silence gênant". En fin de soirée, il aurait déclaré au milliardaire qu’il "aurait toujours de l’honnêteté de sa part"
Le témoignage de l’ancien chef du FBI devant la commission du Renseignement du Sénat sera transmis en direct à la télévision ce jeudi 8 juin. Cependant, Dan Coats et Mike Rogers, respectivement directeur du Renseignement national et directeur de l’agence d’espionnage NSA, affirment n’avoir subi une quelconque pression de la part de Donald Trump qui n’a pas encore réagi au témoignage de James Comey.
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