Le Venezuela, qui était un pays riche grâce à ses ressources pétrolières, est aujourd’hui ruiné à la suite de la chute des cours du brut. Une très grave pénurie de nourriture et de médicaments frappe les habitants qui exigent le départ du président Nicolas Maduro.
Au Venezuela, la rue gronde depuis deux mois. Les habitants dénoncent la faim et la répression menée par la police sous les ordres du président très contesté Nicolas Maduro. Lundi 22 mai, une manifestation monstre pour exiger son départ eut lieu dans la capitale Caracas. Une contre-manifestation de quelques centaines de partisans du président se tient parallèlement aux rassemblements d’opposants. Les violences ont déjà fait au moins 51 morts et plus d’un millier de blessés dans tout le pays depuis le 1er avril.
Lundi, trois personnes ont été tuées par balles dans une manifestation dans l’Etat de Barinas, dans l’ouest du Venezuela. A Caracas, de nombreuses bombes lacrymogènes ont été tirées par la police sur les dizaines de milliers de manifestants qui tentaient de rejoindre le ministère de la Santé pour dénoncer la situation "intolérable" dans les hôpitaux, selon la Fédération médicale vénézuélienne.
Malgré la répression, les opposants à Nicolas Maduro continuent toujours de manifester. Et pour cause, le pays est miné par la crise économique et une forte criminalité. "Vous êtes allés dans un supermarché ? Il n’y a pas de lait, il n’y a rien. C’est honteux !", s’insurge un manifestant qui précise que le pays se trouve aujourd’hui dans la pire situation de ces 30 dernières années.
Dans les années 1990, le Venezuela était un pays riche grâce ses ressources pétrolières. Le pays est aujourd’hui ruiné. Même 70% des Vénézuéliens sont hostiles à Nicolas Maduro, ce dernier bénéficie du soutien de l’armée, accusée par l’opposition de mener une "répression sauvage". L’ONG Foro Penal recense 2 260 personnes interpellées et au moins 161 incarcérées sur ordre des tribunaux militaires.
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