Mercredi 25 janvier, dès l’ouverture, le Dow Jones s’est établi à 20 068,51 points, en hausse de 0,78 %. L’indice vedette de la bourse de New York affiche une progression d’environ 10 % depuis la dernière élection présidentielle.
Contrairement aux prévisions de certains économistes, le Dow Jones n’a pas connu le crash tant redouté après l’élection du président américain Donald Trump, fait observer Le Monde. En effet, mercredi 25 janvier, l’indice vedette de la bourse de New York a franchi le cap symbolique des 20 000 points pour s’établir à 20 068,51 points. La hausse était de 0,78% dès l’ouverture de séance.
La signature par Donald Trump de décrets relançant la construction controversée de deux oléoducs a visiblement rassuré les investisseurs sur la capacité du nouveau locataire de la Maison-Blanche à tenir ses promesses de campagne. La hausse du Dow Jones est le résultat du moral au beau fixe des banques qui devraient profiter des nouvelles régulations.
Le Dow Jones affiche une forme insolente depuis l’élection de Donald Trump. En effet, l’indice a gagné environ 10% depuis le scrutin. La baisse de l’impôt sur les bénéfices des sociétés, de 15% à 35% actuellement, devrait renforcer encore davantage le mouvement. Si cette mesure était appliquée, les profits de Wall Street augmenteraient mécaniquement de 30 %.
Par ailleurs, Donald Trump veut inciter les multinationales américaines à rapatrier environ 2 500 milliards de dollars (2 325 milliards d’euros) qu’elles placent à l’étranger pour ne pas avoir à payer les impôts y afférents. Il leur a promis un cadeau fiscal en ne taxant ces montants qu’à hauteur de 10%. Il s’agit d’une bonne nouvelle supplémentaire pour le Dow Jones.
Composé de seulement trente valeurs, le Dow Jones est cependant un indicateur beaucoup moins représentatif de l’économie américaine que le S&P 500, qui repose sur les 500 plus grandes sociétés cotées en bourse. "C’est largement une illusion", estime Robert Shiller, prix Nobel d’économie en 2013. "La Réserve fédérale américaine a établi un objectif d’inflation globale de 2 %. Cela signifie que tous les prix doivent tendre vers ces 2 % par an ou 22 % sur une décennie", explique-t-il. "Or le Dow Jones n’a augmenté que de 19 % en termes réels. Une hausse de 19 % en dix-sept ans est décevante. Mais personne ne se concentre sur ces chiffres ajustés de l’inflation", constate-t-il.
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