Le nouveau président américain Donald Trump a signé le 20 janvier un décret interdisant le financement d’ONG internationales en faveur de l’avortement. C’est son prédécesseur Ronald Reagan qui a introduit cette législation en 1984.
Le nouveau président américain Donald Trump entend gouverner vite, commente RTL qui rapporte que le locataire de la Maison-Blanche a signé le 20 janvier un décret interdisant le financement de certaines ONG. Le décret en question prévoit notamment que les fonds fédéraux affectés à l’aide internationale ne pourront plus être alloués à des ONG pratiquant ou militant pour l’avortement.
D’ores et déjà, plusieurs organisations de défense des droits de femmes sont montées au créneau. Cette règlementation prônée par Donald Trump, connue sous le nom de "politique de Mexico", avait été introduite par son prédécesseur Ronald Reagan en 1984. Depuis, elle fait partie des questions qui reviennent régulièrement sur le tapis en fonction de la couleur politique du président des États-Unis.
Ainsi, en 1996, sous le président démocrate Bill Clinton, la réglementation sur l’avortement avait été abrogée, avant de revenir en force en 2000 après l’élection du républicain George W. Bush. Elle est de nouveau tombée dans les oubliettes sous la présidence du démocrate Barack Obama, rappelle RTL.
À plusieurs reprises, la position de Donald Trump au sujet de l’avortement a varié au cours de la campagne pour l’élection présidentielle. Aux États-Unis, la signature quelque peu précipitée de ce décret apparaît comme un mauvais signe, le président ayant pris la mesure au lendemain du 44e anniversaire du "Roe V. Wade", l’arrêt emblématique de la Cour suprême signé en 1973 et autorisant l’avortement dans le pays.
"Les femmes les plus vulnérables dans le monde vont souffrir de cette politique, qui va saper des années d’efforts en faveur de la santé des femmes", a réagi Cecile Richards, la présidente de Planned Parenthood, le plus grand réseau de planning familial des États-Unis. "Cela va provoquer des fermetures de cliniques dans le monde entier, avec pour corollaire une augmentation des grossesses non désirées et des avortements dangereux", a-t-elle averti en appelant les pro-IVG à manifester.
De nombreux membres de la l’administration Trump sont opposés à l’avortement, dont le vice-président Mike Pence. Depuis des années, il tente de limiter le financement du planning familial américain. Au lendemain de sa nomination, de nombreuses contributions avaient été faites aux ONG militantes pour l’avortement à son nom. C’était une sorte de contre-attaque de la part des militants en faveur de l’avortement.
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