Le séjour de Barack Obama à la Maison-Blanche touche à sa fin. Lors de sa dernière conférence de presse, le président américain sortant a fait ses adieux face à un parterre de journalistes. Que faut-il retenir de son allocution ?
Alors que les États-Unis étaient de théâtre de tensions raciales ces derniers mois, Barack Obama a déclaré qu’il restait encore du travail à faire sur la question raciale. Interrogé sur la possibilité d’un nouveau président américain noir, il a répondu que des gens méritants émergeront de toutes les parties de l’Amérique, quelle que soit leur religion ou leur race. Le 44e président des États-Unis se félicite malgré tout des changements sociétaux enregistrés depuis une dizaine d’années
Barack Obama quittera la Maison-Blanche dans un esprit d’apaisement. Il assistera à l’investiture de Donal Trump en compagnie de son épouse alors que des dizaines d’élus démocrates veulent boycotter les cérémonies. Dans son discours d’adieu, le président américain sortant a tenté de calmer les tensions en assurant que l’élection du milliardaire n’est pas la fin du monde. "Je crois dans ce pays, dans le peuple américain. Je crois que les gens ont plus de bon que de mauvais en eux", a-t-il déclaré sur le récit de RTL en ajoutant que tout allait bien se passer.
Au sujet de Moscou, Barack Obama a d’abord mis l’accent sur l’intérêt de Washington d’entretenir des liens "constructifs" avec Moscou. Il a toutefois déploré la dégradation des relations avec la Russie depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine. Le président des USA sortant parle d’un renforcement des rivalités antiaméricaines. Il a d’ailleurs analysé que, "l’idée selon laquelle tout ce que les États-Unis faisaient était nécessairement mauvais pour la Russie" s’est généralisée, ce qui a favorisé le retour de "l’atmosphère antagoniste" qui a régné pendant la guerre froide.
Graciée ce mardi 17 janvier par le président sortant, Chelsea Manning sortira de prison le 17 mai prochain. Barack Obama estime que "justice a été rendue" arguant que la transsexuelle qui a fourni des documents à Wikileaks a déjà purgé une dure peine de prison.
À l’heure de son départ de la Maison-Blanche, Barack Obama se préoccupe du conflit israélo-palestinien notamment du statu quo intenable. "Je ne vois pas comment ce problème peut être résolu en faisant qu’Israël demeure à la fois un État juif et démocratique", a-t-il prévenu. En ce qui concerne la proposition de son successeur d’installer l’ambassade américaine à Jérusalem, il a mis en garde contre le fait de mener des "mouvements unilatéraux soudains" dans un "environnement explosif".
Avant de rendre les clés de la Maison-Blanche à Donald Trump, Barack Obama s’est confié sur ses projets d’avenir. Il a alors défini ses priorités de l’année : "Je veux écrire, je veux être au calme, je veux passer du temps avec mes filles", a-t-il déclaré. Toutefois, le futur ex-locataire de la Maison Blanche n’écarte pas ses devoirs de citoyen des États-Unis. Il compte s’exprimer "si les valeurs fondamentales de l’Amérique" étaient menacées sous Donald Trump notamment pour les sujets en rapport avec la discrimination, le droit de vote, la liberté de la presse ou l’immigration.