Les Etats-Unis accusent la Russie d’avoir influencé le résultat de l’élection américaine de novembre dernier par le biais de cyberattaques. Pour le sénateur républicain John McCain, il s’agit d’un "acte de guerre".
Le sénateur républicain John McCain a qualifié mercredi d’acte de guerre les opérations de piratage politique attribuées par le renseignement américain à la Russie.
John McCain critique souvent la Russie, particulièrement Vladimir Poutine qu’il qualifie de "voyou" et d’"assassin". Cette fois, le sénateur républicain accuse les russes d’avoir commis "un acte de guerre" face aux accusations de cyberattaques. "Quand on tente de détruire les fondements de la démocratie, alors on détruit un pays", a expliqué le sénateur de 80 ans. Il a souligné qu’il existait des "degrés" dans les actes de guerre. "Je ne dis pas qu’il s’agit d’une attaque atomique. Je dis seulement que lorsqu’on attaque la structure fondamentale d’un pays, ce qu’ils font, alors c’est un acte de guerre", a-t-il expliqué. John McCain organise jeudi une grande audition au Sénat avec de hauts responsables du renseignement américain sur ce sujet des cyberattaques.
Selon le président élu Donald Trump, jusqu’ici, le renseignement américain n’a pas pu lui présenter de preuves convaincantes d’une implication russe dans les cyberattaques contre des organisations politiques américaines avant l’élection présidentielle américaine. Donald Trump doute de cette conclusion officielle des services de renseignements. "Le briefing des renseignements sur le “piratage russe” a été repoussé à vendredi, sans doute davantage de temps était-il nécessaire pour étayer le dossier. Très étrange !", a écrit Donald Trump sur son compte Twitter.
The "Intelligence" briefing on so-called "Russian hacking" was delayed until Friday, perhaps more time needed to build a case. Very strange !
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 4 janvier 2017
Le FBI, la CIA et la Direction du renseignement national américain ont conclu à la responsabilité de la Russie dans le piratage de serveurs du comité national du Parti démocrate pendant la campagne présidentielle. Les agences conviennent que les attaques visaient à favoriser Donald Trump face à la candidate démocrate, Hillary Clinton.