Le référendum sur l’accord de paix avec la guérilla des Farc a été rejeté par la majorité de la population colombienne dimanche. Le "Non" l’a emporté avec 50,21% des voix alors que la participation n’a été que de 37,28%.
Les Colombiens ont rejeté dimanche l’accord de paix avec la guérilla des Farc lors d’un référendum. Un résultat inattendu puisque la majorité des sondages donnaient le "Oui" gagnant. Sur 99,69% des bulletins de vote dépouillés, le "Non" s’imposait à 50,23% devant le "Oui" à 49,76%.
Près de 34,9 millions d’électeurs étaient appelés à répondre par "Oui" ou par "Non" à la question : "Soutenez-vous l’accord final d’achèvement du conflit et de construction d’une paix stable et durable ?", titre du document de 297 pages issu de près de quatre ans de pourparlers, délocalisés à Cuba. Le "Oui" a recueilli quelque 6,3 millions de voix (49,76%). Mais pour l’emporter, il devait dépasser le "Non" qui a en fait atteint les 6,4 millions (50,23%). Le référendum, non obligatoire, avait été voulu par le président Juan Manuel Santos afin de donner la "plus large légitimité" possible à l’accord de paix qu’il a signé le 26 septembre avec le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), Rodrigo Londoño, plus connu sous ses noms de guerre Timoleon Jiménez ou Timochenko. Les opposants ont fait campagne pour le "Non" en dénonçant notamment un "laxisme" des sanctions prévues contre les auteurs des crimes les plus graves.
La guérilla colombienne des Farc a "profondément déploré" dimanche le rejet par les Colombiens de l’accord de paix signé avec le gouvernement et rappelé son engagement envers une solution négociée pour mettre un terme à plus d’un demi-siècle de conflit. "Les Farc déplorent profondément que le pouvoir destructif de ceux qui sèment la haine et la rancœur ait influé sur l’opinion de la population colombienne", a déclaré le chef suprême des Farc. De son côté le président Colombien Juan Manuel Santos a déclaré : "Je ne me rendrai pas et continuerai à rechercher la paix", affirmant que le cessez-le-feu bilatéral et définitif, observé depuis le 29 août, "reste valide et restera en vigueur".
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