Emu jusqu’aux larmes, l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, a contre-attaqué aux très graves accusations de corruption dont il fait l’objet. "Ils veulent détruire ma vie politique", a-t-il dit.
L’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, icône de la gauche dans son pays, a attribué hier les graves accusations de corruption à son encontre à la volonté des élites de "détruire" sa vie politique, rapporte Europe 1. Selon lui, c’est le dernier chapitre de la destitution controversée de sa dauphine Dilma Rousseff. Luiz Inacio Lula da Silva, ex-syndicaliste est métallurgiste, devenu le président le plus populaire de toute l’histoire du Brésil, ne serait plus en mesure de se présenter à un troisième mandat en 2018 s’il était condamné dans l’affaire de corruption au sein de la société publique Petrobras. "Comme dans un feuilleton, ils ont créé un épilogue : ils ont élu Michel Temer, destitué Dilma Rousseff et maintenant ils veulent détruire la vie politique de Lula", a clamé l’ex-président, ému jusqu’aux larmes, lors d’une conférence de presse.
Mercredi, le procureur Deltan Dallagnol, avait martelé que Luiz Inacio Lula da Silva était le "chef suprême" du gigantesque réseau de corruption au sein de la compagnie publique pétrolière Petrobras. Hier soir, quelques heures après les déclarations de Lula, ses avocats ont demandé au Conseil national du ministère public de rendre une ordonnance provisoire interdisant au procureur de faire des commentaires sur des faits pour lesquels il n’a pas été saisi. Luiz Inacio Lula da Silva a accusé le nouveau gouvernement dirigé par Michel Temer de vouloir "livrer au capital étranger" les grandes entreprises d’Etat, dont Petrobas, compagnie-phare du Brésil. Entouré d’un grand nombre de militants et de grosses pointures de son Parti des travailleurs qu’il a fondé, il s’est dit "indigné" par ce qui "se passe dans ce pays".
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