La police et les médias locaux ont annoncé ce samedi la mort de deux journalistes indiens par des hommes armés en moins de 24 heures. Les faits se sont produits lors de deux incidents séparés dans l’est de l’Inde.
L’Inde et la liberté de la presse
Une étude réalisée par Reporters sans frontières a révélé que l’Inde est le pays d’Asie ayant enregistré le plus grand nombre de décès journalistes en 2015. Dans le classement établi par RSF, il se trouve en 133e position sur 180 en termes de liberté de la presse établi. En effet, les journalistes y sont souvent victimes de harcèlement et d’intimidation par la police, les politiques, l’administration ou des gangs criminels.
Assassiné à cause de ses articles
Vendredi soir, Rajdeo Ranjan, chef du bureau local du quotidien hindi Hindustan, a été assassiné par des hommes armés. Ces derniers ont tiré cinq fois sur lui alors qu’il circulait à moto dans l’Etat du Bihar dans le Nord-est de l’Inde. "Il a été abattu à bout portant. Nous l’avons transporté à l’hôpital mais il était déjà mort lorsqu’il est arrivé", a confié un responsable de la police du district de Siwan, Saurabh Kumar Sah cité par le Figaro. Le policier a déclaré que le journaliste aurait été tué à cause de ses articles. L’agent a annoncé l’arrestation de deux personnes.
Des mouvements de protestations
La veille, un journaliste de télévision, Akhilesh Pratap Singh, a trouvé lamort après avoir été abattu par des inconnus. D’après les médias locaux, il rentrait chez lui à moto dans l’Etat voisin du Jharkhand, en ce moment en troubles. Un haut responsable de la police dans cet Etat, Upendra Prasad, a expliqué au journal Indien Express n’avoir relevé aucun témoin mais que les tueurs étaient probablement eux aussi à moto. "Nous ne savons pas encore si le journaliste avait reçu des menaces", a-t-il indiqué. La famille et les partisans de ce journaliste ont réclamé une action rapide de la police indienne contre les assaillants, ainsi que des compensations en bloquant toutes les routes vendredi en signe de protestation.