"Mercredi, jeudi et vendredi seront chômés dans le secteur public, à l’exception des tâches fondamentales et nécessaires", a déclaré mardi le vice-président vénézuélien Aristobulo Isturiz. Une mesure controversée émanant du président Nicolas Maduro afin d’affronter la grave crise d’électricité qui touche le pays.
Face à la crise énergétique, le Venezuela a mis en place un plan de rationnement électrique. Conséquence : le ministre de l’Energie électrique a annoncé la semaine dernière une coupure de courant de quatre heures par jour pendant 40 jours à partir de lundi 25 avril. Selon les autorités vénézuéliennes, la raison de cette crise énergétique est climatique. La faute au phénomène El Nino. Cette mesure d’économie d’électricité est donc présentée comme "un sacrifice nécessaire" pour faire face à la sécheresse produite par le phénomène climatique.
Conséquence de ce rationnement : perturbation de la vie quotidienne des vénézuéliens. Les entreprises doivent également réduire leur productivité. En février, les autorités ont déjà réduit de moitié les heures de fourniture d’électricité aux centres commerciaux et aux hôtels, considérant qu’ils pouvaient utiliser leur générateur de secours. Puis les fonctionnaires ont été appelé à ne travailler qu’une demi-journée par jour.
Cette fois, le président vénézuélien Nicolas Maduro a ordonné que les fonctionnaires ne travaillent plus que deux jours par semaine. Mardi, le vice-président Aristobulo Isturiz a annoncé la nouvelle mesure : "Mercredi, jeudi et vendredi seront chômés dans le secteur public, à l’exception des tâches fondamentales et nécessaires". En outre, les classes seraient également suspendues le vendredi pour les écoliers, de la maternelle au lycée, a-t-il précisé. Aristobulo Isturiz n’a pas indiqué la durée de cette nouvelle mesure.
Une nouvelle mesure qui risque d’accroître encore plus la crise économique. L’opposition, majoritaire au Parlement, accuse l’exécutif de ne pas avoir investi assez dans le réseau électrique pour faire face à la demande.
Autre mesure controversée décrétée par le gouvernement : un prochain changement de fuseau horaire de 30 minutes ou la création de nouveaux jours fériés, notamment dans la fonction publique tous les vendredis.
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