A l’issue d’une réunion au Bureau ovale, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a évoqué la piste terroriste après la tuerie sanglante à San Bernardino (Californie).
La tuerie de San Bernardino semble différente des autres fusillades aux Etats-Unis, et ce à plusieurs égards, notamment par le fait que deux personnes ont été à l’origine de l’attaque, ont relevé les autorités américaines réunies au Bureau ovale avec Barack Obama.
Le Conseil de sécurité national essayait en outre jeudi de cerner les réelles motivations du "couple" qui a tué 14 personnes. La piste terroriste a été évoquée mais les autorités n’excluent aucune piste d’autant plus que les motivations des tueurs étaient encore inconnues.
"A ce stade, nous ne savons pas pourquoi cet événement terrible s’est produit", a déclaré Barack Obama depuis le Bureau ovale. "Nous savons que les deux individus qui ont été tués étaient équipés d’armes et avaient semble-t-il accès à d’autres armes à leur domicile", a-t-il ajouté. "Mais nous ne savons pas pourquoi ils l’ont fait, nous ne connaissons pas leurs motivations", précise le chef d’Etat américain. "Il est possible que ce soit lié au terrorisme mais nous ne savons pas. Il est aussi possible que ce soit lié au lieu de de travail", a-t-il poursuivi, précisant que le FBI était en charge de l’enquête.
David Bowdich, directeur adjoint régional du FBI, a également indiqué que les autorités n’excluaient pas la piste terroriste. "C’est une possibilité, mais nous ne savons pas encore", a-t-il dit à la presse. "Il est possible que l’enquête s’oriente dans cette direction. Il est aussi possible que non". Cette fusillade jugée atypique ressemble également selon les autorités à un accès de rage contre des collègues.
Deux suspects ont été identifiés par la police : Syed Rizwan Farook, un jeune homme de 28 ans, et Tashfeen Malik, jeune femme de 27 ans, en couple et ayant un bébé de 6 mois. Ils sont les seuls tireurs à avoir été impliqués dans la fusillade, qui a demandé des préparatifs, a déclaré la police.
Lors d’une conférence de presse Jarrod Burguan, chef de la police de San Bernardino, avait précisé qu’"il s’agit de personnes qui s’étaient préparées". "Elles étaient habillées et équipées d’une manière qui traduisait leur état de préparation. Elles avaient des fusils, pas des pistolets", précisait-il.
Jeudi, les enquêteurs ont en outre concentré leurs efforts sur les personnalités de Syed Farook et de Tashfeen Malik. Le premier, originaire du Pakistan, était un fervent musulman, selon son père. La femme, musulmane également, était née au Pakistan et a vécu en Arabie Saoudite, où elle aurait été présentée à Farook.
Cette nouvelle fusillade a provoqué la colère du président Barack Obama et relancé pour la énième fois le débat sur la réglementation des armes à feu aux États-Unis.