La juge chargée de l’enquête française sur Air Cocaïne aurait demandé de géolocaliser le téléphone portable de Nicolas Sarkozy en mars et avril 2013 pour vérifier si l’ancien président n’était vraiment pas lié au trafic de 680 kilos de cocaïne entre la République dominicaine et la France.
Selon les informations du JDD, la justice a cherché à savoir si Nicolas Sarkozy était impliqué dans l’affaire Air Cocaïne. La juge d’instruction Christine Saunier-Ruellan, chargée d’enquêter sur ce trafic de drogue en République dominicaine, a demandé la géolocalisation de deux téléphones portables de l’ancien chef de l’État en mars et avril 2013. Les factures détaillées de ses communications, sur une période allant de mars 2013 à avril 2014, ont également été étudiées.
La juge qui conduit une enquête pour "importation de stupéfiants en bande organisée" et "association de malfaiteurs", n’a pas visé Nicolas Sarkozy par hasard. Les investigations ont, en effet, montré que l’ancien président de la République avait voyagé à plusieurs reprises, pour des raisons personnelles, à l’intérieur du Falcon dans lequel la drogue a été découverte en mars 2013. "Le 21 mars, soit deux jours après l’arrestation de Punta Cana, le Falcon avait été réservé pour un vol Paris-Bordeaux et devait ce jour-là acheminer Nicolas Sarkozy, convoqué par le juge Gentil dans le cadre de l’affaire Bettencourt", écrit l’hebdomadaire.
Le JDD explique que cette vérification a été commandée dans le plus grand secret à la brigade financière de la police judiciaire mais qu’elle n’a rien donné. "Quant à l’exploitation des éléments relatifs aux lignes téléphoniques utilisées par Nicolas Sarkozy, il n’était mis en exergue aucun lien entre l’usage de celles-ci et l’enquête en cours", indique un rapport cité par le journal.