L’évasion des deux pilotes français condamnés à vingt ans de prison à Saint-Domingue pour trafic de drogue a coûté "un peu moins de 100 000 euros", annonce Christophe Naudin, spécialiste de la sécurité aérienne.
Pascal Fauret et Bruno Odos, les deux pilotes français condamnés à 20 ans de prison en République dominicaine pour trafic de cocaïne, ont fui le pays pour rejoindre la France. L’évasion des deux pilotes a été officialisée le 26 octobre dernier. Hier, lors d’une conférence de presse à Paris, les deux pilotes ont refusé de dévoiler les conditions de leur "retour rocambolesque" en France et ont annoncé qu’ils s’en remettaient désormais à la justice française.
Si les détails de l’évasion restent encore très mystérieux, le nom de Christophe Naudin, spécialiste de la sécurité aérienne, a été évoqué dans les médias. Il serait concerné de près dans l’organisation de l’évasion des deux pilotes. Sur RTL, l’intéressé a d’ailleurs confirmé son implication : "Je connaissais tous les détails de l’opération. Quatre scénarios était possibles pour éviter les trahisons et au dernier moment, on choisissait l’option la moins risquée et la plus viable", raconte-t-il précisant que cette exfiltration avait coûté "un peu moins de 100 000 euros".
Concernant l’hypothèse des faux papiers, Christophe Naudin a assuré que Pascal Fauret et Bruno Odos "n’ont commis aucune infraction et sont rentrés en France plutôt avec leurs papiers même si tous les papiers confisqués sont restés là-bas". D’un point de vue administratif, l’exfiltration s’est déroulée en toute légalité, affirme toujours le spécialiste de la sécurité aérienne qui indique qu’"une dizaine d’hommes ont participé à cette opération spéciale". Sans donner de nom, Christophe Naudin a souligné que des marins, quelques militaires et des personnes du corps aéronautique ont travaillé ensemble pour faciliter la fuite.
Pour Christophe Naudin, cette évasion spéciale était une question de survie pour les deux pilotes. "On a fait quelque part une opération pour assister des personnes qui étaient en danger judiciaire", explique-t-il affirmant avoir "cru au départ en la justice dominicaine".
Plus de détails sur l’évasion de Pascal Fauret et Bruno Odos