Une récente étude américaine vient de révéler que depuis les années 90, l’espérance de vie des hommes a augmenté de six ans et deux ans pour les femmes. Malheureusement, la santé est beaucoup plus altérée.
Plus vieux mais pas mieux portant. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) de l’Université de Washington, parue dans le magazine scientifique The Lancet. Le résultat de l’étude est sans équivoque : "nous sommes aujourd’hui plus susceptibles de vivre avec une maladie ou un handicap au cours des dernières années de notre vie".
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs américains ont analysé les données de santé de 188 pays pour évaluer le nombre de blessures et de maladies. Il en ressort en outre que depuis les années 90, l’espérance de vie a augmenté de six ans en moyenne pour les hommes et deux ans pour les femmes. Cette évolution est notamment due à la baisse du nombre de décès liés au sida et au paludisme.
Si l’espérance de vie a progressé, le nombre d’années vécues en bonne santé n’a pas suivi la même courbe. En effet, l’espérance de vie en bonne santé n’a augmenté que de 5,4 ans (de 56,9 ans à 62,3 ans). En cause ? Des maladies cardiaques, des infections des voies respiratoires ou bien encore des attaques cérébrales.
"Le monde a fait de grands progrès en matière de santé ; le défi consiste désormais à investir afin de trouver des moyens plus efficaces de prévenir et de traiter les causes majeures de maladies et de handicaps", a déclaré Theo Vos, professeur à l’université de Washington, qui a mené les recherches.
Au palmarès des pays où l’on vit le plus longtemps, on trouve le Japon, avec une espérance de vie moyenne de 73,4 ans. Le Lesotho occupe la dernière place avec une espérance de vie moyenne de 42 ans.