Un reporter photographe a été abattu dans un appartement à Mexico avec quatre femmes, dont une militante des droits de l’homme. Les corps ont été trouvés criblés de balles et les mains liées.
Rubén Espinos, 31 ans, un photoreporter, a été abattu à mort le week-end dernier. Samedi, découvert parmi cinq cadavres dans un appartement du quartier Benito Juárez à Mexico, avec des traces de violences et deux impacts de balle. Les autres victimes sont quatre femmes. La tuerie a probablement été perpétrée la veille, ont annoncé les autorités mexicaines.
Un porte-parole du parquet a précisé à l’AFP que les cadavres avaient été découverts après un appel de voisins. Chaque victime "présentait une blessure à la tête par arme à feu" et plusieurs présentaient sur le corps des contusions, "sans doute conséquence d’une lutte" avec les agresseurs, selon les autorités judiciaires. L’identité des autres victimes n’a pas été révélée. De même, aucune précision sur l’éventuel mobile de ces homicides n’a été fournie.
Originaire de Veracruz, Rubén Espinos, pensait se réfugier à Mexico après avoir reçu plusieurs menaces de mort. Selon Libération, il était spécialisé dans les conflits sociaux de l’Etat de Veracruz. Il travaillait notamment pour le magazine de gauche Proceson, pour l’agence d’images Cuarto Oscuro et pour plusieurs médias régionaux. En 2013, le photoreporter avait été confronté à la police régionale qui lui avait exigé d’effacer la carte mémoire de son appareil photo alors qu’il couvrait une manifestation d’enseignants.
Dimanche, des manifestations ont eu lieu pour dénoncer la mort de ce journaliste. Selon Le Figaro, près de 2 000 personnes se sont ruées dans la capitale, brandissant des portraits de Rubén Espinos. Les manifestants ont particulièrement accusé les autorités d’être responsables de ces crimes.