Illustration/Rahmat Gul/AP/SIPA
La procédure d’alerte rouge a été lancée jeudi et prolongée ce vendredi en Guadeloupe en raison d’une brume de sable en provenance d’Afrique qui a atteint l’archipel, a précisé la préfecture de Guadeloupe.
D’après les autorités, le seuil d’alerte représente un niveau de concentration de polluants dans l’atmosphère et au-delà duquel une exposition de courte durée entraînerait des conséquences négatives pour la santé humaine ou une dégradation de l’environnement. Ce qui justifie "l’intervention de mesures d’urgences". Généralement appelé "brume de sable", ce phénomène est fréquent dans la région antillaise entraînant chez certaines personnes des picotements dans les yeux ou une gêne respiratoire.
"La procédure d’alerte de pollution atmosphérique a été activée jeudi et prolongée vendredi en Guadeloupe alors qu’une brume de sable en provenance d’Afrique a atteint l’archipel", ont déclaré dans un communiqué la préfecture de Guadeloupe et le réseau de surveillance Gwadair. La préfecture lance alors un appel à des mesures de prudence "aux catégories de la population particulièrement vulnérables et sensibles". Ainsi, les déplacements sur les grands axes routiers et à leurs abords, aux périodes de pointe ne sont pas recommandés. La préfecture conseille également d’éviter les activités physiques et sportives intenses. Depuis le début de cette année, la procédure d’alerte a été déclenchée au moins trois fois.
Pour expliquer l’arrivée de cette brume de sable en Guadeloupe, Jack Molinié, maître de conférence à l’Université des Antilles en physique de l’atmosphère a indiqué que cette brume serait en provenance du Tchad, de la Mauritanie, du Mali, et un peu du désert sud marocain. Les poussières monteraient ensuite par des courants ascendants entre 2 000 et 3 000 mètres d’altitude avant d’être transportées par l’alizé classique au dessus de l’Atlantique jusqu’au continent américain.