Baltimore continue d’être en braise. La jeunesse afro-américaine semble résolue à faire justice de la mort d’un des leur dans la rue.
Malgré le couvre-feu, près de 200 manifestants sont descendus dans les rues de Baltimore après 22h (Le Monde). La police est intervenue en lançant du gaz. "Les policiers ont désormais utilisé des bombes au poivre face à une foule agressive", a précisé la police. Les forces de l’ordre ont dû recourir à ce moyen car certaines personnes parmi les émeutiers leur lançaient des projectiles.
Les individus qui avaient tenu tête à la police ne se sont pas contentés de défier ces derniers, ils sont allés jusqu’à mettre le feu à une bibliothèque.
A l’origine des émeutes, la mort du jeune Afro-américain Freddie Gray suite à une arrestation par les forces de l’ordre. 2 000 éléments de la Garde nationale ainsi que 1 000 policiers avaient été alors déployés pour rétablir l’ordre pour la durée d’une semaine du couvre-feu décrété.
Plusieurs commerces ont été vandalisés, de même que des voitures brûlées dans les rues de la ville. Les écoles ont été fermées et les Orioles, l’équipe de base ball de la ville a annoncé jouer à huis clos mercredi, ce qui constitue une première dans l’histoire de Baltimore.
Le désordre a commencé juste après l’inhumation de Freddie Gray. Ces évènements reflètent la persistance du malaise entre la jeunesse afro-américaine et la police. Barack Obama a condamné les violences.
Le bilan est de 20 policiers blessés, dont un dans un état critique, et de 230 arrestations.
Les 5 policiers impliqués directement dans la mort du jeune ont été aussitôt limogés.