Avec 12% des exportations de fleurs, la Saint-Valentin représente pour la Colombie, deuxième exportateur de fleurs au monde, la période la plus fructueuse de l’année.
Très attendue chaque année, la Saint-Valentin est une période cruciale pour les horticulteurs en Colombie, deuxième exportateur mondial de fleurs.
12% des exportations de fleurs
La Saint-Valentin marque le vrai coup d’envoi de la récolte des fleurs en Colombie, avec des exportations équivalent à environ 12% du total de toute l’année soit quelque 500 millions de gerbes. La compétition est assez rude face au Pays-Bas, premier exportateur mondial, mais aussi l’Equateur ou encore le Kenya qui propose des tarifs très compétitifs grâce à la main d’œuvre peu couteuse.
Un travail de longue haleine
En quittant les lieux de plantation jusqu’aux différentes destinations, les fleurs doivent conserver toute leur fraîcheur. Pour ce faire, des camions réfrigérés conduisent les caisses à l’aéroport, à destination de Miami ou Amsterdam, les deux principaux centres de distribution mondiaux. Malgré le manque d’eau, de soleil et les chutes de neige qui entraine un retard dans la production, la Colombie reste plutôt gâtée par les cieux grâce à son climat, dépourvu de saisons. Ce qui permet aux horticulteurs de produire des fleurs tout au long de l’année et d’être présents aux divers événements dans le monde, comme la fête de la femme en Russie ou les festivités religieuses au Japon.
Un immense marché avec des milliers d’espèces
Pour faire plaisir à son amoureux, chacun a ses préférences. Les jeunes préfèrent les roses jaunes tandis que les lilas sont les préférés des Japonais. Mais pour le 14 février, la rose rouge reste la reine des exportations "même si la Colombie propose à la vente jusqu’à un millier d’espèces différentes, dont d’exotiques orchidées", souligne RTL.
Premier client de la Colombie, les États-Unis écoulent 75% de ses exportations de fleurs, suivi de la Russie, du Japon, du Royaume-Uni et du Canada, d’après les données obtenues auprès d’Asocolflores. En plus d’être un jackpot de plus d’1,3 milliard de dollars par an, le marché des fleurs représente une industrie génératrice de 130 000 emplois directs et indirects pour le pays latino-américain, environ 15 par hectare, soit sept fois plus que pour les plantations de café. Cette situation pose un vrai problème car "personne ne veut travailler dans les champs", déplore Fernando Arenas gérant d’une ferme à Nemocon, à la périphérie de Bogota. "Ah, si seulement la Saint-Valentin durait un mois au lieu d’un jour !", a-t-il soupiré.