Les comptes Twitter et Youtube du commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) ont été piratés par un groupe se réclamant du groupe Etat islamique.
Un groupe se réclamant de l’organisation de l’Etat islamique a piraté lundi les comptes YouTube et Twitter du commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) qui coordonne les attaques contre l’EI en Irak et en Syrie. Le piratage est intervenu alors que Barack Obama s’exprimait à Washington sur la cybercriminalité et la protection des données personnelles, rapporte Libération.
"L’EI est déjà là, nous sommes dans vos PC, dans chaque base militaire américaine", ont notamment écrit les pirates sur le compte Twitter du Centcom, l’un des neuf commandements unifiés de l’armée américaine. On pouvait également lire : "Au nom de Dieu, le très bienveillant, le très miséricordieux, le Cyber Califat continue son cyberdjihad". Le groupe Etat islamique a également pris le contrôle de la chaîne YouTube du Centcom. Comme sur Twitter, la bannière du compte a été remplacée par une image d’un combattant jihadiste, avec le nom "CyberCaliphate" et le slogan "I love you Isis"(acronyme américain de l’Etat islamique).
Le Centcom et le Pentagone ont suspendu les deux comptes quelques minutes après mais le mal a été fait. Les pirates ont en effet diffusé certains documents confidentiels de l’armée américaine, notamment sur la Corée du Nord ou sur la Chine. Au milieu de plusieurs menaces, ils ont aussi affirmé qu’ils n’arrêteront pas et qu’ils connaissent tout des membres du commandement américain, de leurs femmes et de leurs enfants. Leurs noms, numéros de téléphone et adresses mail ont été diffusés.
Selon plusieurs sources, les listes publiées n’étaient pas des documents confidentiels mais des listes publiques disponibles sur Internet. L’armée américaine l’a confirmé dans la soirée. "Selon nos premières estimations aucune information classifiée n’a été postée et aucune information mise en ligne ne provenait d’un serveur ou des sites de médias sociaux du Centcom", a indiqué ce dernier. Des responsables ont en outre précisé qu’ils ne pouvaient pas encore évaluer si le piratage représentait une réelle menace pour les réseaux internes du Pentagone.
BREAKING NEWS : Twitter suspends @CENTCOM after #ISIS hack - FULL DETAILS HERE----> http://t.co/YHhDaszCTD pic.twitter.com/2lD69dFeqx
— Breaking911 (@Breaking911) 12 Janvier 2015