Après les aveux des 3 membres d’un cartel sur le meurtre des 43 étudiants mexicains, le ministre mexicain de la Justice a jugé très difficile d’identifier les restes calcinés.
Cette affaire qui suscite la colère au Mexique reste encore dans l’ombre malgré l’aveu des trois membres présumés d’un cartel vendredi. En effet, le ministre mexicain de la Justice a annoncé vendredi que trois membres présumés du groupe criminel des Guerreros Unidos avaient avoué leur crime. Ces derniers ont affirmé avoir tué les 43 étudiants en les faisant brûler sur un gigantesque bûcher pendant 14 heures. Leurs cendres ont été ensuite dispersées dans une rivière avoisinante.
Suite à cet aveu, le ministre a jugé, ce lundi 10 novembre, très difficile l’identification des restes carbonisés qui pourraient correspondre à ceux des 43 étudiants disparus depuis le 26 septembre dernier. Le ministre de préciser que seuls deux fragments d’os peuvent être utilisés pour réaliser des tests ADN.
Rapportant les propos de Jesus Murillo Karam, Francetv Info rapporte que les experts ont informé les autorités sur l’existence de "deux restes, seulement une rotule et un autre fragment, qui peuvent" être soumis à des tests ADN. Les deux fragments seront envoyés à un laboratoire qui "ne nous a pas dit s’il pourrait (les identifier), mais qu’il y avait une possibilité", a-t-il précisé.
Les parents de ces jeunes refusent d’accepter ce scénario du massacre par crémation. Selon eux, les aveux de ces suspects ne représentent pas une preuve que leurs enfants sont vraiment décédés. "Tant qu’il n’y a pas de preuves, nos enfants sont vivants", avait alors martelé Felipe de la Cruz, porte-parole des parents.
La disparition des 43 étudiants, le 26 septembre 2014 suite à une attaque conjointe de policiers et de membres du crime organisé, à Iguala, contre le bus qui les conduisait, continue de provoquer la colère au Mexique. Pas plus tard qu’hier, une nouvelle protestation violente a eu lieu dans la ville d’Acapulco. Des milliers de personnes ont bloqué l’accès à l’aéroport international de cette ville touristique située dans le sud du pays. "Personne n’entre, personne ne sort jusqu’à nouvel ordre", a ordonné un étudiant masqué empêchant l’entrée des bâtiments avec sept autres protestataires munis de bâtons et de barres métalliques.