Conséquemment à l’impopularité de Barack Obama, les Républicains devraient reprendre la majorité au Sénat à l’issue de l’élection à mi-mandat de ce mardi.
Selon Le Figaro, il est improbable que Barack Obama ait une majorité intacte au Sénat au vu de la poussée des républicains dans les principaux scrutins locaux de ces "midterms" (élections de mi-mandat). Un seul espoir de salut de cette débâcle annoncée pour la Maison-Blanche : la mobilisation massive des électeurs démocrates aux derniers instants, dans le même scénario que l’élection présidentielle de 2012, où les femmes et les Noirs avaient fait pencher la tendance en faveur d’Obama, en lice pour un second quinquennat.
Sur le terrain, l’élan démocrate constaté en octobre s’estompe. Les Républicains gagnent en force, en faisant du scrutin un plébiscite contre Barack Obama de plus en plus impopulaire.
L’actuel rapport de force au Sénat est de 45 sénateurs Républicains contre 55 à la majorité présidentielle (en comptant deux indépendants). Les premiers doivent conquérir six sièges supplémentaires pour espérer régner en maître au Sénat et imposer son agenda conservateur à la Maison-Blanche.
Face à cette débâcle annoncée, Barack Obama devra réagir vigoureusement et apprendre à négocier avec ses plus impitoyables adversaires, ce qui n’a jamais été son point fort. ‘’Parlez à Mitch McConnell, Monsieur le président’’ (Mitch McConnell, sénateur du Kentucky, chef de l’opposition au Sénat, pressenti prochain président du Sénat), lui souffle John King, analyste politique sur CNN, évoquant que les deux hommes ont passé ensemble six années sur les bancs du Sénat sans jamais s’adresser la parole. ‘’Ce pourrait bien être la relation la plus importante à Washington’’ dans les deux prochaines années, note Dan Balz, du Washington Post.