Tout semble se dérouler comme prévu pour le premier test clinique d’un vaccin contre le virus Ebola. Vingt personnes y participent à Washington.
Le test a commencé aux Etats-Unis début septembre, rappelle aujourd’hui Le Monde. Le Dr Anthony Fauci, le directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (ou Niaid, pour National Institute of Allergy and Infectious Diseases) a déclaré devant la commission des attributions budgétaires du Sénat américain : « Jusqu’à présent il n’y a aucun signe » indiquant des réactions graves.
Un montant de 88 millions de dollars, un peu plus de 67 millions d’euros a été demandé par l’administration Obama pour la lutte contre l’épidémie. Cinquante-huit millions seront consacrés à l’accélération de la production du vaccin ZMapp et de deux autres traitements expérimentaux.
De très bons résultats ont été obtenus sur des singes avec ce vaccin développé depuis plusieurs années par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline, en collaboration avec les Instituts nationaux de la santé (ou NIH pour National Institutes of Health). Une étude clinique a été mise en route le 2 septembre. Dix autres volontaires recevront le vaccin dans les prochains jours. La cohorte sera constituée au total de 20 personnes âgées de 20 à 50 ans et en bonne santé.
Les chercheurs pensent livrer les résultats complets à la fin de l’année. Une équipe de chercheurs d’Oxford au Royaume-Uni va mener en parallèle un test clinique de ce même vaccin sur 60 volontaires sains. L’objectif est de déterminer si le vaccin, qui ne contient que des matériaux génétiques du virus Ebola, peut déclencher une réaction du système immunitaire pour produire suffisamment d’anticorps permettant de se protéger contre ce virus, dont le taux de mortalité dépasse 50 %.
Si à l’issue des tests en cours et à venir, « ce vaccin semble sûr, il pourrait être disponible dès novembre pour une utilisation prioritaire, sur les professionnels de la santé », avait récemment affirmé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à la fin d’une réunion à Genève avec près de 200 experts.
Selon le dernier bilan de l’OMS, l’épidémie a fait 2 461 morts sur 4 985 cas dans trois pays d’Afrique de l’Ouest principalement depuis le début de l’année.