Face à l’épidémie de la fièvre Ebola qui fait des ravages en Afrique de l’ouest, Barack Obama a lancé un appel, mardi 16 septembre, à "agir vite".
Considérant que le virus Ebola est une "menace potentielle pour la sécurité mondiale", Barak Obama a établi, ce mardi 16 septembre, les grandes lignes de son plan d’action pour lutter contre l’épidémie qui sévit actuellement en Afrique de l’ouest. Le président américain a déclaré que son pays est prêt à mobiliser les fonds nécessaires pour que "des centaines de milliers de personnes" ne soient infectées par le virus qui a déjà tué 2 400 personnes en Afrique de l’ouest.
D’après les informations relayées par Le Monde, Obama "a appellé à "agir vite" et évoqué une démarche "similaire" à la réponse américaine au tremblement de terre en Haïti en janvier 2010." Cette décision fait suite aux critiques de Médecins sans frontières, dont les soignants sont aux premières lignes en Afrique de l’Ouest. Ces derniers se retrouvent en nombre insuffisant, et commencent à se fatiguer. Le 4 septembre dernier, la directrice générale de l’organisation avait pointé du doigt une "coalition mondiale de l’inaction", et ce, devant l’ONU.
Barack Obama, dans son appel, a déclaré que Washington se pencherait plus sur le cas du Libéria qui constitue l’un des trois pays les plus frappés par la fièvre Ebola en plus de la Sierra Leone et de la Guinée. Le plan d’action du locataire de la Maison Blanche consiste à créer un centre de commande militaire qui servira à soutenir les efforts à travers la région.
Un responsable avait affirmé sur les mêmes sources que "les Etats-Unis pourraient envoyer quelque 3 000 militaires en Afrique de l’Ouest pour participer à la construction de nouveaux centres de traitement, offrir une aide logistique et assurer des formations pour le personnel sanitaire." Le président américain a également évoqué la création d’un pont aérien "pour acheminer le personnel sanitaire et le matériel plus rapidement vers l’Afrique de l’Ouest", ainsi que d’une base intermédiaire au Sénégal pour "aider à distribuer l’aide sur le terrain plus rapidement".
Le Libéria se réjouit avec espoir après l’annonce du plan américain. "L’envoi de soldats américains au Liberia arrive au moment où nous en avons le plus besoin. Regardez notre pays : nous ne savons même pas où nous allons et nous avons perdu espoir", a annoncé Ebenezer Kollie, un enseignant à Monrovia sur les propos de Libération.