La Maison Blanche mène actuellement une campagne intensifiée contre les extrémistes islamiques. En parallèle, Barack Obama, pointe du doigt la France concernant ses méthodes, notamment le paiement des rançons.
Dans un article publié le 13 septembre, avant la mise en ligne d’une nouvelle vidéo montrant la décapitation d’un otage britannique, le New York Times avait publié un long entretien avec Barack Obama dans lequel le président des Etats-Unis est revenu sur le débat qui ressurgit à chaque prise d’otages et en particulier lorsque des otages sont exécutés : le paiement d’une rançon.
Il a ainsi exprimé sa "frustration vis-à-vis du fait que les français paient des rançons aux terroristes", affirmant que "les ressortissants américains sont moins fréquemment pris en otages parce que les Etats-Unis ne le font pas (...)". Le locataire de la Maison Blanche souligne que "les Etats-Unis ne paient pas de rançons aux terroristes", et sur un ton irrité, il a fait remarquer que "le président français François Hollande dit que son pays ne paie pas, alors qu’en réalité, il le fait".
Comme le rapporte Le Figaro, la politique américaine consistant à ne pas verser de rançon contraste avec celle des gouvernements européens.
Une position soutenue par David Rohde, journaliste de Reuters qui avait réussi à s’évader après son enlèvement en 2008. "Pourquoi les États-Unis refusent-ils de payer des rançons ? Parce que l’argent versé aux terroristes a provoqué des dommages indéniables, procurant aux groupes liés à al-Qaida un revenu estimé à 125 millions de dollars depuis 2008", explique-t-il dans un article, publié sur le site de l’agence de presse britannique, le 20 août dernier.
D’ailleurs, concernant la décapitation de James Foley - journaliste américain-, l’Administration américaine aurait dissuadé la famille de ce dernier de payer une rançon pour la libération de leur fils au risque d’être poursuivie pénalement.
De son côté, le New York Times confirme également la méthode de la France. Le quotidien américain estime que la France avait versé 58,1 millions de dollars (près de 44 millions d’euros) depuis 2008 pour libérer ses ressortissants retenus par al-Qaida au Maghreb islamique. Selon le quotidien, la France serait ainsi le principal bailleur de fonds de ce groupe terroriste.