Un agent de police a abattu un jeune noir âgé de 19 ans. Un drame qui fait écho à la mort d’un jeune Afro-américain, abattu par un policier, à Ferguson dans le Missouri.
Ezell Ford est le nom de la victime âgée de 25 ans. Ce dernier a été tué par un représentant de l’ordre, lundi soir. Le policier était en pleine patrouille dans un quartier situé dans la partie sud de Los Angeles. Sa famille l’a décrit aux médias comme une personne présentant des troubles mentaux. Selon le rapport de police concernant l’affaire, les deux policiers avaient abordé la victime pour des raisons qui ne sont pas dévoilées.
« Ils ont stoppé Ezell Ford vers 20H10 alors qu’il marchait sur un trottoir près de la 65ème rue », indique le syndicat comme le rapporte 20minutes.fr. Et d’ajouter, « s’en est suivi une violente bataille et Ford a attrapé l’un des deux officiers et tenté d’enlever le révolver de l’officier de son étui, ce qui a entraîné l’usage mortel de la force » par l’une des autorités présentes.
Face à cette situation, l’avocat de la famille a décidé de porter plainte contre la ville de Los Angeles pour non-respect des "lois sur les droits civiques" mais également "mort illégitime" et "usage excessif de la force". Selon le défenseur civil, des témoins ainsi que des preuves pourraient déterminer cet abus de pouvoir.
Cet incident fait écho avec une autre attaque d’un civil noir dans le Missouri. Michael Brown âgé de 18 ans avait été abattu par un agent au cours de la journée du Samedi. Depuis cette attaque, la ville de la banlieue de Saint-Louis est en proie aux émeutes raciales.
D’après l’avis du président de l’association de défense des droits civiques de Los Angeles, Urban Policy Roundtable (LAUPR), Earl Hutchinson, « les meurtres d’Ezell Ford et de Michael Brown étaient des cas d’école de l’usage excessif de la force par des officiers de police ». « Les deux hommes n’étaient pas armés, n’avaient pas commis de crimes, et dans le cas de Ford, il était atteint de difficultés mentales. Il n’y avait aucune raison de leur avoir demandé de s’arrêter (dans la rue), ni pour l’un ni pour l’autre », a-t-il ajouté.