Les Etats-Unis prennent une première mesure pour aider à rétablir la sécurité en Irak. Barack Obama a annoncé l’envoi de 300 militaires pour venir en appui de l’armée irakienne.
Après une intervention longue de 8 ans, les troupes américaines avaient quitté le sol irakien fin 2011. Le jeudi 19 juin, Barack Obama a annoncé que l’Irak fait de nouveau partie des dossiers brûlants de la Maison-Blanche, selon les informations relayées par Le Figaro. Le président américain a notifié le Congrès que les Etats-Unis s’apprêtent à y renvoyer jusqu’à 300 conseillers militaires pour "entraîner, assister et soutenir" les forces irakiennes face aux djihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).
Le Monde rappelle par ailleurs que le gouvernent irakien a demandé aux Etats-Unis de mener des frappes aériennes. Mais après les 8 ans de guerre et près de 4 500 morts, Barack Obama opte pour une action limitée qui intégrerait ces commandos aux forces irakiennes mais n’envisage pas de bombardements aériens américains.
"Les forces américaines ne retourneront pas au combat en Irak", a martelé Barack Obama. Avant de nuancer : "Nous aiderons les Irakiens dans leur combat contre les terroristes qui menacent le peuple irakien, la région et les intérêts américains". La présence de forces spéciales au sol serait donc limitée à un rôle de conseil et d’assistance aux forces irakiennes. Pour autant, le président américain a confirmé qu’il n’était pas opposé à des frappes militaires ciblées sur le territoire irakien.
Barack Obama a également annoncé l’envoi ce week-end même du chef de la diplomatie John Kerry au Moyen Orient et en Europe pour discuter de la crise irakienne. Au cours de sa conférence de presse, il n’a pas oublié d’appeler une nouvelle fois le Premier ministre, le chiite Nouri al-Malikii, à relever le "défi" de l’ouverture à toutes les communautés. Il a affirmé que seules des personnalités menant une politique incluant toutes les composantes de la population irakienne - chiites, sunnites et Kurdes - pourraient sortir le pays de la crise.