Après 5 jours de grève, les employés du métro de Sao Paulo ont décidé de suspendre leur mouvement, ceci pourrait toutefois reprendre ce jeudi, jour J pour le Mondial 2014, au cas où les négociations échoueraient.
Dispersés à coup de gaz lacrymogène ce matin devant l’accès principal de la station Ana Rosa de Sao Paulo, les grévistes ont ensuite tenu une réunion à l’issue de laquelle ils ont finalement décidé de reprendre le trafic.
" Nous souhaitons la reprise des négociations ", a déclaré Paulo Pasin, président du syndicat brésilien des employés de métro, Fenametro affirmant, " la Coupe du monde n’est pas pour nous un prétexte " pour faire des revendications.
Les pourparlers devraient ainsi se poursuivre mais la décision de la société de transport de renvoyer 60 employés en grève risquerait de le faire échouer, selon le Nouvel Observateur. Jusqu’ici, les deux parties ne sont parvenues à aucun compromis, l’une exigeant une hausse salariale de 12% et l’autre qui affirme ne pas pouvoir dépasser les 8,7%.
En cas de nouvel échec dans les négociations, les grévistes menacent déjà de reprendre leur mouvement et cela, pour jeudi prochain, date du coup d’envoi du Mondial 2014. Une annonce qui est loin de rassurer les autorités locales qui pensaient avoir réussi à contenir provisoirement les indignations locales avec l’engagement pris récemment par le Mouvement des travailleurs sans toit (MTST). Bien qu’ils aient annoncé jeudi dernier la tenue d’une grève illimitée, les membres de cette plateforme avaient en effet décidé de ne pas descendre dans la rue durant le Mondial.
Seulement, les employés du métro n’entendent pas tenir compte de cet engagement. Si les propositions avancées par la société de transport ne leur conviennent pas, le trafic sera à nouveau paralysé, ce qui perturbera sérieusement l’accès au stade du Corinthians Arena où doit se tenir ce jeudi le match d’ouverture du Mondial et auquel assisteront la présidente brésilienne Dilma Rousseff et ses convives ainsi que plus de 60 000 spectateurs.
Autant dire qu’à 2 jours du lancement du plus grand évènement sportif mondial, Sao Paulo, la ville hôte, vit toujours sous la menace d’une nouvelle fronde sociale et que si les tensions ont baissé d’un cran, elles peuvent reprendre à tout instant.