Une grève du métro a paralysé Sao Paulo, mégapole du pays hôte de la Coupe du Monde de football ce vendredi pendant que 3 000 personnes ont manifesté contre la politique économique du gouvernement.
Sao Paulo, la ville hôte du coup d’envoi du Mondial 2014, le 12 juin prochain est en pleine tourmente. Cette mégapole du Brésil est au coeur de la révolte sociale et a été marquée par une grève du métro qui s’est achevée dans la violence et une manifestation qui a rassemblé plus de 3 000 personnes dans les rues de la ville.
Les grévistes du métro ont été dispersés par les policiers qui ont fait usage de leurs matraques et de gaz lacrymogène. Ce mouvement de grogne a été initié alors que le match Brésil-Serbie devait se jouer ce soir-là. Les supporters ont donc peiné à rejoindre le stade où se jouait la dernière rencontre de préparation au Mondial du pays hôte de la Coupe du Monde. À noter que le Brésil s’est imposé vendredi sur le score de 1 à 0.
Vendredi, la grève a touché plusieurs secteurs des 3 sur 5 lignes de réseau de Sao Paulo. Le mouvement a provoqué 251 kilomètres de bouchons.
Les grévistes ont décidé de reconduire leur grève ce samedi. Ils n’acceptent pas les 8,7% de réajustement salarial annuel proposés par la direction. Ils réclament une augmentation de 12,2%. Une demande déjà revue à la baisse, ils voulaient être réévalués à 16,5% à cause de l’inflation.
En même temps, vendredi, ce sont 3 000 personnes qui ont battu le pavé, protestant contre la stratégie économique du gouvernement.
Le métro est la principale voie d’accès au stade Arena Corinthians. C’est là que sera donné le coup d’envoi du Mondial 2014. Douze chefs d’Etat et le secrétaire général de l’ONU seront présents le 12 juin pour l’ouverture : Brésil - Croatie.