L’épidémie de choléra qui sévit actuellement au Nigéria touche surtout les personnes âgées de 15 à 37 ans.
Le ministère de la Santé au Niger a fait état de 104 morts du choléra parmi 2 874 malades recensés dans six régions du pays, dont la capitale Niamey. Selon le bilan fourni par la direction de la surveillance et de la riposte aux épidémies du ministère de la Santé ce vendredi 3 septembre, un taux de létalité de 4% a été enregistré au 1er septembre. Les personnes âgées de 15 à 37 ans sont les plus touchées par l’épidémie, souligne le ministère sur les propos relayés par Le Figaro. Afin de limiter la propagation de cette maladie, l’extinction d’une dizaine de "foyers" sur les 28 actifs à travers le pays est au programme.
Les experts craignent une flambée du choléra, très contagieux, causé par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés. En effet, le Niger fait actuellement face à des inondations liées à de fortes pluies. La région de Tillabéri (ouest) située dans la zone des trois frontières entre Niger, Burkina et Mali est également touchée par l’épidémie, souligne le ministère. Pour tenter de juguler l’épidémie, le Niger multiplie les campagnes de sensibilisation avec l’appui de Médecins sans frontières (MSF), l’ONU et l’Union européenne. Dans cette optique, des produits pour traiter l’eau sont distribués et les lieux publics sont désinfectés notamment les transports en commun et les puits dans les villages infectés.
Les malades dans les régions affectées sont pris en charge gratuitement sur des sites d’isolement. Des stocks de médicaments et des tests de dépistage rapides ont été déployés dans ces localités. Face à l’étendue de la situation, les autorités sanitaires ont demandé à la population de se rendre d’urgence dans un centre de soin dès l’apparition de signes suspects de choléra dont les diarrhées et les vomissements.
Voir notre dossier sur le choléra