Défiant les deux mandats d’arrêts internationaux lancés par la Cour pénale internationale (CPI) à son encontre, le président du Soudan, Omar El-Béchir, s’est rendu mercredi à N’Djamena, au Tchad, pour y assister à un sommet des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD).
Jusqu’à ce jour, les autorités tchadiennes refusent de l’arrêter, alors que le Tchad figure depuis 2007 parmi les Etats qui ont reconnu la CPI.
La chef de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton est montée au créneau ce jeudi pour dénoncer le laxisme dont fait montre le gouvernement tchadien. Elle a invité le Tchad à honorer ses obligations dans le cadre du droit international. Une législation qui oblige chaque pays signataire du Traité de la CPI "à arrêter et à déférer ceux qui sont inculpés par la CPI". Mme. Ashton n’a pas manqué de rappeler "l’importance pour tous les pays membres des Nations unies d’appliquer les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU".
Pour l’heure, son appel est resté sans suite. Le président soudanais n’a toujours pas été inquiété. " Il n’a rien à craindre durant son séjour au Tchad ", a assuré mercredi le ministre tchadien de l’Intérieur, Ahmat Mahmat Bachir. Rappelons qu’Omar El-Béchir est poursuivi par la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide au Darfour.