La fièvre Ebola qui frappe actuellement l’Afrique occidentale constitue l’une des épidémies qui pose le plus de défis depuis l’apparition de la maladie il y a 40 ans, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
L’OMS - organisation mondiale de la Santé - s’alarme de la propagation de l’
épidémie de la fièvre Ebola en Afrique occidentale. Officiellement, au total 111 morts ont été dénombrés sur l’ensemble des pays touchés, dont pour la plupart
en Guinée, l’épicentre de l’épidémie.
Les derniers chiffres délivrés par l’OMS montrent que 101 morts sont à déplorer parmi les 157 personnes atteintes par la fièvre hémorragique depuis janvier en Guinée. 67 décès sont ainsi des cas confirmés du virus Ebola. Au Libéria, 21 cas de fièvre hémorragique ont été enregistrés, dont 10 mortels. D’autres pays limitrophes de la Guinée sont aussi touchés, dont la Sierra Leone, ainsi que le Mali, où l’OMS fait état de 9
cas suspects.
Face à ce bilan dramatique, l’OMS estime que " l’épidémie de la fièvre Ebola en Afrique occidentale est parmi celles qui posent le plus de défis depuis l’apparition de la maladie il y a 40 ans ".
Mardi 8 avril, le vice-directeur général de l’OMS, Keiji Fukuda, n’a pas caché ses inquiétudes face à la recrudescence du virus d’Ebola qui s’est propagé d’abord dans le sud de la Guinée, avant de se répandre dans la capitale guinéenne Conakry, et enfin atteindre le pays voisin, le Liberia. Selon lui, il s’agit d’une souche particulièrement virulente appelée souche de Zaïre, découverte pour la première fois en Afrique de l’Ouest, à 2 500 kilomètres de sa zone habituelle de circulation, précise Le Monde.
" La fièvre hémorragique qui touche actuellement la Guinée est due au virus Ebola souche Zaïre, qui est la souche la plus mortelle puisqu’elle peut aller jusqu’à 60-90 % des décès des personnes qui vont présenter les symptômes ", déclare le docteur Dieudonné Nkogué, du Centre international de recherches médicales de Franceville au Gabon.
Il est vrai qu’il n’existe aucun vaccin ni traitement contre la fièvre d’Ebola, mais Médecins sans frontières estime que les malades augmentent leur chance de survie s’ils se rendent rapidement dans les centres de prise en charge dès l’apparition des premiers symptômes. L’ONG révèle que trois personnes ont pu être guéries du virus Ebola depuis samedi en Guinée.