Une énorme crevasse a été aperçue près de Nairobi, au Kenya, confirmant la théorie de certains chercheurs sur la future séparation du continent africain.
Selon les chercheurs, la première étape de la séparation définitive du continent a été établie. La zone du Kenya est située dans la " Vallée du Grand Rift ". Elle s’étend sur des milliers de kilomètres, du golfe d’Aden, au Nord, jusqu’au Zimbabwe, au Sud. Ce rift est malheureusement constitué de plaques mobiles qui ne cessent de s’amincir et donc, le risque de cassure est de plus en plus énorme.
La faille, remarquée au Kenya, mesurait 15 mètres de profondeur en coupant la route commerciale de Mai Mahiu-Narok. De nombreux médias ont parlé de cet événement comme un signe annonciateur de la future séparation du continent en deux.
"Cette déchirure, qui ne cesse de croître, a provoqué l’effondrement d’une partie de la route Nairobi-Narok et s’est accompagnée d’une activité sismique dans la région ", a affirmé la scientifique de l’Université de Londres Lucia Perez Diaz.
Si la théorie de Lucia Perez Diaz ne fait pas l’unanimité auprès de tous les chercheurs, certains l’ont quand même appuyé. Ben Andrews, géologue au Smithsonian, un institut de recherche américain, l’a confirmé à la chaîne CBS. Il a ainsi confirmé que les plaques tectoniques au Kenya ont bougé en raison des pluies torrentielles touchant le pays d’où des fissures dans la croûte terrestre.
" Nous avons devant nous une faille qui s’est formée de toute évidence sur plusieurs milliers voire plusieurs centaines de milliers d’années ", a-t-il indiqué.
Par contre, certains scientifiques sont contre cette théorie.
" La fissure n’a pas été accompagnée d’une activité sismique et rien n’indique qu’elle a été directement causée par le rift. La fissure n’a pas l’air d’être le fruit d’un mouvement de plaques - elle a l’air de provenir d’écoulement d’eaux de pluie. Pour l’instant, je préfère la solution la plus simple - le processus de surface - qui est mise en évidence par les observations des géologues sur le terrain au Kenya ", a écrit sur Twitter Stephen Hicks, un sismologue qui exerce à l’Université de Southampton.
Good general article on the tectonics of the East African Rift, but it’s wrong to make a direct link with the recent road crack in Kenya in the opening paragraph. The crack has not been accompanied by seismic activity & no evidence to suggest it was directly caused by rifting. https://t.co/ONXZYUe2gK
— Stephen Hicks (@seismo_steve) 29 mars 2018
Susan Hough, une sismologue à l’Institut américain d’études géologiques (USGS) en Californie, a aussi écrit que " les failles tectoniques ne créent pas de gouffres béants ".
Sorry, chiming in a day late and a dollar short...but tectonic faults don’t create deep yawning chasms...except occasionally in Hollywood
— Susan Hough (@SeismoSue) 4 avril 2018
"Je pense que c’est une fissure de la Terre dans le genre de celles que l’on peut voir en Arizona après de fortes tempêtes de pluie. Elles sont le résultat de pluies torrentielles plus abondantes qui viennent nettoyer une grande partie de la saleté dans le sol. Ce qui ne l’empêche pas de croire en la séparation très lente du continent africain en deux parties ", a avancé la géologue américaine Wendy Bohon au micro de CBS.
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(Source : leparisien)